Avant le visionnage d'Anatomie d'une Chute, je voulais découvrir le cinéma de Justine Triet avec son 3ème film (le seul dispo sur mes plateformes).
Et bien malheureusement je ne suis pas du tout convaincu. Par la forme tout d'abord: on évolue dans un contexte très bobo parisien, avec une psy qui devient écrivaine, des acteurs connus, un décollage en Italie sur un coup de tête. C'est déconnecté, artificiel sans que ça fasse rêver.
Le découpage du film suit aussi le scénario, faussement rythmé, avec de nombreux flashback avec Gabriel sans plus value, des scène qui s'enchainent sans lien, des choix musicaux dont la logique m'échappe.
Ca rejoint d'ailleurs un des autres problèmes du film : le son. Une partie des dialogues est inaudible, certes peu aidé par le jeu de Gaspard Ulliel ou de Virginie Efira. Le jeu de cette dernière est d'ailleurs insupportable, entre cet ton très parisien, cette attitude blasée, pas facile de s'intéresser à son histoire.
On espère se sauver par le scénario, mais la aussi le ciel s'assombrit vite. Malgré un apparent élitisme, on se rend rapidement compte que tout est prétexte à intégrer des scène érotiques: : le film de Mika, les relation entre personnages (il n'y à que les femmes qui ne sont pas la cible de Sybil apparemment), même un monopoly avec un gamin de 10 ans est sujet à une pensée érotique, décidément!
L'histoire est aussi bien trop banale: la crise de la quarantaine d'une parisienne chic mais trop sûre d'elle, c'est du vu et revu, et ça n'est surtout pas très intéressant.
C'est un peu à l'image de ce film d'ailleurs, qui semble se vouloir très élitiste mais qui sonne trop creux, trop superficiel.
Finalement, je ne retiens de positif qu'Adèle Exarchopoulos, qui contraste avec les autres acteur par son jeu beaucoup plus simple, offrant un personnage beaucoup plus attachant et humain que les ''robots'' qui l'entourent.
En bref, un film qui semble un prétexte à une nymphomanie refoulée, sans véritable propos ni suspens, et qui donne une impression d'entre-soi du cinéma élitiste parisien. J'espère que le visionnage d'Anatomie d'une Chute m'apportera un regard nouveau sur le cinéma de Justine Triet, car ce visionnage est une vraie déception pour ma part...