Grand nettoyage.

Le cinéaste québécois Denis Villeneuve cède son siège de directeur mais reste cependant producteur de cette première suite de transition. Le réalisateur italien Stefano Sollima (A.C.A.B. : All Cops Are Bastards, Suburra), fils du cinéaste-culte Sergio Sollima réalise son premier thriller américain qui est encore écrit par l'acteur-cinéaste Taylor Sheridan. Benicio del Toro (Permis de tuer, Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi), Josh Brolin (Les Goonies, Avengers : Infinity War) et Jeffrey Donovan (Blair Witch 2 : Le Livre des ombres, L'Exécuteur) reprennent leurs rôles respectifs de Sicario dans cette escouade de la mort.
Un agent de la CIA et un tueur à gages provoquent une guerre au sein d'un cartel soupçonné de commanditer des attentats terroristes.
Au casting de ce cette guerre des cartels, Isabela Moner (Transformers : The Last Knight), Catherine Keener (Johnny Suede, Get Out), Matthew Modine (Birdy, 47 Meters Down) et Ian Bohen (Wyatt Earp, Wind River) complète la distribution.

Adios !

La situation s'envenime à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Plusieurs personnes migrent au Nord pour commettre des actes terroristes. Afin de rétablir la sécurité du pays, le secrétaire à la Défense américain fait appel à Matt Graver qui n'a pas peur de se salir les mains et qui obtient mandat de créer une guerre parmi les cartels mexicains. Une opération illicite qui est possible grâce à une force spéciale de frappe et la présence d'Alejandro, un complice tueur à gages habitué à ce type de mission. Leur route croisera celle d'un jeune passeur et d'une adolescente issue d'une famille importante.

Putain de lundi, hein !

Malgré une première partie explosive, le scénario de Sheridan n'élève pas les enjeux mais multiplie plutôt quelques longueurs baignant heureusement dans une mise en scène soignée et un climat de violence gratuite jusqu'à la dernière partie au suspense angoissant. Ce deuxième volet offre un reflet particulièrement troublant de l'ère Trump avec menaces terroristes, crise des migrants et tensions à la frontière américano-mexicaine. Benicio Del Toro en sicaire hanté et vengeur sort du lot de ce casting cinq étoiles dont la conclusion qui est d’ailleurs assez surprenante, nous ouvre la porte sur un autre chapitre. La musique inquiétante et émouvante de la violoncelliste et compositrice islandaise Hildur Guðnadóttir résonne comme un requiem obsédant à la mémoire du regretté compositeur Johann Johannsson, à qui le film rend hommage.

Tu veux devenir un sicaire ? Dans ce cas parlons de ton avenir.