Signe souffre de ne pas être au centre de l'attention. Dans son couple avec un artiste dont les œuvres reposent sur le vol de meubles design norvégiens, elle peine à trouver une reconnaissance, surtout qu’elle travaille comme serveuse dans un café corporate. Pour attirer les regards, elle commande, via son ex, des anxiolytiques russes censés provoquer des éruptions cutanées sévères et des déformations de la peau. Le traitement fonctionne : Signe devient monstrueuse, échappant au diagnostic malgré son hospitalisation et fréquentant des groupes de parole holistiques. Elle atteint son but en devenant mannequin pour une agence spécialisée dans l’inclusivité, mais sa maladie dégénère, l’attaque de l’intérieur et la pousse au bord de la mort sous les caméras. La fascination laisse place au dégoût.
Son petit ami est arrêté pour vol, elle se retrouve seule, dépouillée de leurs meubles et avoue finalement son mensonge. Sa meilleure amie journaliste, qui lui avait consacré un article, finit par publier son autobiographie, rencontrant un certain succès.
Le film alterne entre séquences réelles et fantasmées, brouillant les frontières du récit et explorant des pistes alternatives. Si le concept est fascinant – se faire souffrir pour attirer l’attention et susciter l’empathie – le traitement reste pauvre sur le plan cinématographique. Les personnages sont caricaturaux, l’intrigue peine à convaincre et l’expérience, parfois gore, devient difficile à supporter. Pourtant, pour les plus tenaces, le film laisse un souvenir marquant par sa radicalité dérangeante.