"Un film pour eux, un film pour moi", telle est la méthode travail de Martin Scorsese depuis pas mal de tems. Enchaînant les projets personnels et ambitieux (Kundum, Gangs Of New-York) à des projets plus "tout public" (Le Loup de Wall Street, Shutter Island, Les infiltrés) Scorsese varie sa palette de cinéaste ayant pouf objectif de mener à bien ses projets personnels lui tenant à cœur mais pas toujours dans la même ligné que les producteurs, pas sujet à devenir un gros succès commercial.
Avec Silence Scorsese achève l'un de ses plus grand projet (plus de 30 ans de travail), film traitant de la religion, sujet évidemment primordiale du cinéaste qui se destinait plus à devenir prêtre que réalisateur.
Est-ce que je serai aller voir ce film s'il n'avait pas été réaliser par Scorsese ? Je ne pense pas. N'étant pas croyant je n'aurai sans doute pas été tenté de m'aventurer pendant 2h40 de suivre le périple de prêtre partant pour le Japon, terre hostile pour le Christianisme, afin de retrouver leur mentor ayant renoncé à la foi.
Ce film se porte plus sur la foi que sur la religion, ce qu'elle nous pousse à faire, à croire, et pour le coup, sur ce qu'elle nous fait endurer.
La question qui ressort, surtout pour les non croyant, que l'on se pose tout le film : "est-ce que tout cela en vaut la peine ?" et que se pose même le prêtre Sebastio Rodriguez aux vu de toute les tortures infligés aux chrétiens et surtout devant le "silence" de Dieu face à cela.
Est-t-il légitime de s'infliger telle souffrance pour ne rien recevoir en retour ? Juste au non d'une croyance ou de la foi ?
La réponse du non croyant est évidemment non.
C'est pour cela que malgré les apparences ce film n'est pas pro-christianisme. Si vous ne croyait pas en Dieu, vous y croirez encore moins en lui à la fin du film. Car si les Japonais sont représentés comme des monstres intolérants et tortionnaire, que dire des prêtres voulant répandre/imposer leur religion partout dans le monde, au prix de nombreux sacrifices au nom de ce Dieu qui n'existe que par ce "silence". Comment peut légitimité le bien fait de la foi, quand on voit longuement hésité le prêtre Rodriguez à renoncé à la foi alors que de nombreuse personnes sont torturé à mort autour de lui ?
La puissance du film se trouve dans la démonstration de l'absurdité et des terribles conséquences lorsque la foi dépasse la raison. D'un côté les prêtres chrétiens, persuader de la perfection de leur religion et du paradis voulant l'imposer au monde entier, d'un autre les Japonais ne voulant entendre parler que du Boudhisme et forçant les chrétiens à renoncer à leur religion