Silence est une œuvre forte pour sa subtilité, ayant l’intelligence de laisser au spectateur le plaisir de déceler et comprendre la puissance transcendante de la foi (peu importe en quoi) par la pratique.
Comme pour la foi, le spectateur doit faire un effort pour trouver le sens d’une œuvre, car ce n’est qu’à travers une réflexion personnelle que l’on peut totalement comprendre et intégrer une idée. Un film qui nous explique tout est limité car il ne fait que vomir des informations, prenant le spectateur pour un oisillon débile qu’il faut gaver ; dans ce cas nous ne faisons pas face à de l’art mais à du bourrage de crâne. Une œuvre doit laisser de la place à l’esprit pour qu’il puisse se développer et analyser les concepts proposés.
Silence nous transmet des idées sans les prémâcher, sans raccourcis ; tout est là, attendant d’être profondément compris.
Comment expliquer la complexité abstraite de la foi ? Silence y arrive sans artifices ou condescendance ; c’est de la poésie, de l’art. Tout est dans le titre, le film de Scorsese est d’une puissance incroyable à une époque où tout n’est que bruit, vulgarité et simplisme.