Désormais réalisé par le peu rassurant Michael J. Bassett (Wilderness, Solomon Kane), ce nouvel opus se calque cette fois-ci sur le troisième jeu de la saga vidéoludique tout en suivant de très près le précédent film... Nous retrouvons donc immédiatement Christopher Da Silva (Sean Bean) qui a réussi à récupérer sa fille Sharon des griffes de la ville maudite par le biais de sa femme Rose (Radha Mitchell) qui est quant à elle restée à Silent Hill. Les années ont passé et Sharon, désormais renommée Heather, ne se souvient plus de rien malgré ses cauchemars retentissants.
Forcés de constamment déménager sous de fausses identités pour échapper à la secte damnée (qui est encore inexplicablement là malgré la fin du premier film), le père et sa fille débarquent dans une énième ville où cette fois-ci Heather va être concrètement confrontée à son passé en entrant de nouveau dans l'univers parallèle qu'est Silent Hill. Accompagnée malgré elle d'un jeune homme également nouvel élève de son bahut (Kit Harrington, ici piètre comédien), Heather va être elle aussi victime des attaques de créatures démoniaques et de ladite secte désormais menée par la terrible Claudia (Carrie Ann-Moss, un brin ridicule).
Cette nouvelle mésaventure horrifique se veut donc plus dynamique, plus gore, mais reste toutefois bien en deçà de son illustre prédécesseur, Bassett n'arrivant visiblement pas à égaler le talent de Gans. Pire, il le suit à la lettre et en perd toute identité. Mélangeant maladroitement les éléments du premier film et adaptation du troisième jeu vidéo (qui était lui aussi la suite du premier), le réalisateur britannique nous perd dans un scénario complexe où plot holes et raccourcis débiles sont hélas légion.
Plus sanglant, possédant beaucoup (trop) de jump scares et d'effets 3D jaillissants pas toujours réussis (le malaise devant le Mannequin Monster, dont les CGI semblent ne pas avoir été terminés) et n'ayant que peu de moments de répit, Silent Hill : Revelation reste malheureusement raté, notamment à cause de son script bancal et de son interprétation désastreuse. Au final, une série B regardable mais singeant trop son prédécesseur, devenant une suite sans identité qui aurait certainement mérité un meilleur traitement.