C’est parti pour une nouvelle plongée dans l’univers de Stephen King, connu à travers plusieurs adaptations déjà, je ne les ai pas toutes vues, mais j’avais beaucoup apprécié celle de 2019, n’ayant pas lu le roman, je ne pourrai pas les comparer, pour autant, cette nouvelle version est un prequel, il se déroule donc avant les évènements que nous connaissons tous. Cette idée me plaisait beaucoup, justement pour connaître un peu mieux cet environnement très particulier, comprendre peut-être comment tout à commencer, le postulat de départ était prometteur et si nous avons effectivement quelques éléments de réponse, ils sont à mon sens, beaucoup trop peu exploités. C’est ce que je regrette principalement, alors que le potentiel était pour le moins immense, on reste trop en surface, les explications restent particulièrement floues, bien que l’on comprenne comment tout a commencé, les causes restent extrêmement survolées, on sent qu’il était pourtant possible de creuser bien plus profondément d’offrir ainsi une dimension tout autre à cet univers. Cependant, on retrouve ce qui fait la force de cette franchise, les légendes, les mythes qui l’entourent, ce cadre presque spirituel, qui aborde la vie après la mort, question essentielle, qui passionne l’être humain depuis qu’il est en capacité de penser et tout le folklore qui le caractérise est délicieusement exploité ici, la mort n’est peut-être pas une finalité, mais pas sûr que ce qu’il y a après soit tout à fait enviable. La réalisation de Lindsey Beer n’est pas désagréable, elle parvient à respecter l’environnement que nous connaissons tous, les éléments clés sont bien présents et on peut également noter quelques clins d’œil pour le moins savoureux. Visuellement, évidemment très sombre, très mortifère, c’est inhérent à l’environnement qui nous entoure, plus gore que ce à quoi je pouvais m’attendre, j’ai eu l’impression que c’était une facilité quelque peu regrettable, bien que ça ne me dérange pas, à mon sens, ce n’était pas forcément utile à cet univers. En ce qui concerne le scénario, il avait indéniablement du potentiel, son postulat de départ était prometteur, on pouvait s’attendre à une exploration plus en profondeur de cet univers, malheureusement, les belles idées vont rapidement s’essoufler, pour rester très en surface, n’apportant pas grand-chose de neuf et des réponses extrêmement superficielles, sans grand intérêt. De plus, on peut noter un véritable déséquilibre dans le rythme de l’intrigue, trop lent pendant une grande partie du récit, il va devenir bien trop accéléré dans sa finalité, donnant une impression de fouillis, de gâchis, tout va trop vite, dans une succession de scènes tout simplement trop rapides pour être intéressantes. Quant au casting, il n’est pas mauvais en soi, petit plaisir de retrouver David Duchovny, les rôles de Jackson White, Natalie Alyn Lind et Forrest Goodluck viennent rajeunir l’univers, de façon plutôt crédible malgré tout.
En bref : Une nouvelle adaptation qui avait tout pour être intéressante, qui proposait un postulat de départ riche de potentiel, mais qui ne saura pas en exploiter pleinement les questions, restant bien malheureusement très en surface, ne proposant rien de très novateur, bien que quelques éléments apportent un peu de nouveauté, on reste sur un récit des plus classiques, qui vient à souffrir d’un vrai déséquilibre dans son rythme et qui n’offre que peu de surprise !
Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2023/11/09/simetierre-aux-origines-du-mal/