Les handicapés sont nos amis, il faut les aimer aussi.
"Simon Birch" est un des premiers films que j'ai acquis en DVD. J'étais jeune... et les films coûtaient alors un max d'argent ! Heureusement, je me souviens qu'à l'époque j'avais bien aimé ce film. Sauf que, curieusement, le seul souvenir que j'en ai gardé, c'est le rôle de Jim Carrey. Si bien qu'en relançant le film je n'avais aucun idée de ce à quoi m'attendre...
En voyant le gosse handicapé, j'ai pris peur. On le filme torse nu et sa particularité physique fait sourire les gentils de l'histoire. De quoi redouter un film misérabiliste. Ce n'est pas le cas. Le gosse est assez cool et débite des blagues marrantes. Le problème du film se situe plutôt au niveau de l'histoire. Il n'yen a pas vraiment. On assiste principalement à des moments 'tendres' entre les gosses. Les conflits sont rares et les objectifs définis trop tard en plus d'être à peine approfondis ; c'est-à-dire que lorsque les gamins se donnent un objectif, on n'en parle que très peu, l'auteur préférant accumuler des scènes marrantes. C'est mignon mais chiant, du coup. Surtout que finalement une des deux résolutions paraît assez vite évidente...
La mise en scène est assez soignée. On a droit à une belle photographie et de bons acteurs dont un Oliver Platt habituellement relégué à des seconds rôles. Même les gosses se débrouillent bien. Le seul bémol, c'est la musique un peu trop omniprésente et les thèmes répétitifs. En même temps ça comble l'absence de scénario et ça fait passer le temps plus vite, mais c'est pas génial quand même.
Bref, "Simon Birch" manque simplement d'une histoire pour passionner au-delà du côté 'les handicapés sont nos amis'. D'ailleurs il ne se passe tellement rien que lors du climax final, j'ai bien ri (avec le bus) plutôt que de prendre la scène au sérieux.