Simone Barbès ou la vertu passe pour un chef d'oeuvre du cinéma français resté confidentiel. Réalisé en 1979, une unité de temps (la traversée d'une nuit), 3 unités de lieux (3 huit-clos : le hall d'un ciné porno de Montparnasse, une boîte lesbienne, une voiture), le film fascine par sa construction, sa mise en scène, son absence de programme (l'errance dont il rend compte) et les subtiles questionnements qu'il soulève... Le désir, les solitudes qui se rencontrent (ou pas), la théâtralité et les masques que l'on porte la nuit ou dans la vie et qui, parfois, tombent. On peut coincer sur le jeu de certains "acteurs", tiquer sur certaines musiques, rechigner sur quelques dialogues (ou le côté gouailleur) qui datent le film dans son époque mais on ne peut que reconnaître le talent, l'intelligence et le tact de la réalisatrice.