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Un film qui est sur ma liste depuis des mois mais que je repoussais afin de le voir dans de bonnes conditions, au final c'est avec un brunch sur ma tablette que j'ai enfin pu voir cette oeuvre.

Une histoire d'amour moderne avec un couple "d'intellectuels" ayant perdu leur attirance charnelle. Ce couple moderne est rongé par les angoisses contemporaines, en proie à l'anxiété écologique, géopolitique, une conscience qui semble se répercuter sur leur relation.

Le générique ouvre sur un cartoon, on retrouve tout le long du film une ambiance chaude, presque technicolor qui contribue à la sensualité des scènes. Sophia enseignante en philosophie se sent délaissée par Xavier et sombre dans la passion offerte par Sylvain. Avec Sylvain, c'est simple, pas besoin de parler, de réfléchir, d'angoisser, il faut juste se laisser aller.

Scène sur la Leçon philosophique sur l'amour et le couple notamment par la scène de cours de philosophie sur l'amour selon Platon synonyme de désir et créant le manque et donc le besoin d'amour et de désir. Sophia tente de rationaliser son idylle en distinguant le plaisir charnel et intellectuel/romantique, une frontière qui devient de plus en plus poreuse au contact de Sylvain (même s'il lui cite du Michel Sardou pour la séduire).

Scène hilarante du diner de famille chez Sylvain. On assiste à une rencontre du troisième genre avec une famille populaire détestable et attachante. Un fossé commence à se creuser entre Sophia et Sylvain. Le mur de la maison tapissé d'articles complotistes, du vin bon marché, des blondes peroxydées, sacré repas de famille. Les premières disputent éclatent et la vérité émerge, Sophia lui reproche son argot, son manque d'éducation et son milieu familial. Sylvain se sent méprisé, rabaissé.

Un kaléidoscope des couples d'aujourd'hui mais aussi d'avant notamment avec la scène très touchante lorsque la belle-mère de Sophia débarque à l'improviste et avoue larmoyante que son mari est en train de "disparaitre", atteint de pertes de mémoires il oublie peu à peu son nom. Cette déliquescence de l'esprit induit la femme à douter de sa propre existence en ce qu'elle dit qu'elle n'existe pas sans son mari.

MarcelGide
7
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le 25 août 2024

Critique lue 5 fois

MarcelGide

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