The Get Down
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Franchement je n'en attendais rien, et voilà qu'après son sympathique Begin Again, John Carney me prend une nouvelle fois par surprise, mon premier gros coup de coeur de l’année, m’ayant procuré frissons et émotions les plus diverses tout le long du métrage. Pourtant l’histoire n’a rien d’extraordinaire à la base, on suit une bande de jeunes ados irlandais en train de monter un groupe de musique, des bras cassés qui évoluent dans un cadre pour le moins austère, à savoir un collège catholique bien vénère. Sauf que là on sent que c'est sincère de bout en bout, et ça mélange brillamment plein de choses sans que ça semble lourd (à l'image du film précité), à savoir le coming of age, la comédie romantique, le film musical (en impliquant le processus créatif), et la fresque sociale.
Peut-être que le secret de cette alchimie réside dans le fait que ce film débute de la manière la plus naturelle qu’il soit, presque comme une blague, à savoir, pour ce garçon qui n'a pas grand chose pour lui, impressionner et draguer cette jolie plante verte qui fait sa poseuse de mode compliquée, et quoi de mieux que la musique pour illustrer ça. Un enjeu qui ensuite évolue intelligemment, en faisant obéir ce garçon (et ses potes) à cette logique cathartique typiquement rock’n roll consistant à suivre avant tout ses goûts, son instinct, sa vérité personnelle, plutôt que de subir son environnement social. Dans le même ordre d’idées, la réalisation respire l’authenticité et la simplicité (apparente) en plantant une reconstitution d'époque très crédible et vivante, ce qu’on doit aussi aux jeunes interprètes étonnamment justes et investis dans leurs rôles d'outsiders.
Bref, un film qui a du coeur à revendre en portant un message positif jamais niais en lien avec la musique, en mettant en avant la recherche personnelle et l’influence que les uns peuvent avoir les uns pour les autres, au point d’en faire des paroles toujours très inspirées (le tout porté par une musique typiquement 80's pour le moins particulière et pourtant toujours entraînante), ce qui passe par des séquences très touchantes (la relation entre les deux frères), mais aussi drôles (les premiers pas du groupe et le look sacrément kitsch, du moins au départ, des membres, qui prennent leur temps, pour notre plus grand plaisir, avant de trouver leur style à part entière). Car c’est ça aussi le cinéma, cette capacité poétique à peser sur nos vies ou à les mettre en perspective pour mieux avancer.
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Créée
le 4 mai 2017
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