Un bon gros Massala (qu'on parle d'épices ou de film, le massala, c'est un gros mélange) qui propose tout ce qu'on est en droit d'attendre d'un film indien.
Donc oui, on a des scènes de comédie musicale sirupeuses à refiler du diabète, une intrigue fouilli mais in-fine ultra-bateau (ici, le canevas de western classique du justicier qui arrive dans une ville sous le joug d'un riche pourri) un héros beau fort et tellement charismatique qu'il marche au ralenti avec son thème musical toute les 3 minutes, une héroïne belle et fraiche comme la rosée du matin (la choupinette Kajal Aggarwal) et un méchant forcément grimaçant et pas beau (on dirait une sorte de Gérald Darmanin basané avec 20 kilos de trop. L'horreur.)
Et donc, vu que c'est un massala, tout ça est lié par tantôt des scènes d'action qui viole des lois de la physique comme un Fast & Furious de base, tantôt des scènes de comédies lourdingues à l'humour niveau CE2, tantôt des tirades sur l'honneur, la justice toussa-toussa qui rendent la fin assez surprenante (sans spoiler, on est loin de la justice mesurée prôner par le héros durant les 2h qui ont précédées. Mais ça, c'est assez courant dans le cinéma du sous-continent). Et puis il y a de l'effet spécial raté en-veux-tu-en-voilà, et plein de menus détails qui pourrait en faire un honnête nanar, mais que l'enthousiasme, la naïve honnêteté, et la juste volonté de créer un spectacle divertissant sans cynisme aucun qui transparait de ce film comme d'autre productions indiennes font que non, on a pas le coeur à rire à ses dépends, mais juste d'en profiter.
Bref, "C'est une autre culture", comme dirait l'autre, mais qu'est-ce que c'est bonnard!