" P'tit cul " et " Gros nichons " sont sur un bateau...
Ce film, c'est comme une mauvaise blague sans chute. Aucun intérêt, sitôt vu, sitôt oublié.
Dés le départ on sent que ça va être foireux. Je ne sais pas ce que vaut la V.O. mais la V.F. est une catastrophe de bout en bout. Les doubleurs n'en ont strictement rien à foutre. Ca tombe bien, nous non plus. La chanson de la sirène tire tout juste son épingle du jeu dans ce naufrage complet.
Au début, on aurait pu y croire. Un vieux raconte qu'il faut pas aller sur une certaine île, car entourée de récifs et qu'il s'agit de l'île de l'Odyssée d'Ulysse avec les sirènes toussa toussa. Et là, je dis : « chouette idée ! »
Ben non.
Il y a 4 personnages dans ce film :
- Gros nichons, notre héroïne.
- P'tit Cul, la naufragée.
- Ken, le mec de Gros Nichons qui passe tout le film torse poil ou en débardeur ridicule.
- Le Poilu, un pote de Gros Nichons qui se trouve être aussi son ex.
Donc, voilà nos 3 amis en bateau à voile parti on ne sait où. Pendant que Gros Nichons et Ken baisent dans la cale, Le Poilu repère un naufragé sur une île.
Ce qui devait arriver arriva, le bateau se bloque sur les récifs. Tout est pété, c'est la cata. Ils trouvent un type qui saigne des oreilles et fini par crever sur leur bateau. Ils décident de l'enterrer sur l'île pour ne pas avoir de problème avec la police. Déjà, on sent qu'on est pas au bout de nos peines niveau incohérence.
Donc ils l’enterrent et découvrent qu'il y a une autre personne sur cette île : P'tit Cul.
Ils décident donc de faire une petite fête dans une crique moche histoire de passer le temps. Le Poilu rêve que d'un truc : chopper P'tit Cul ! Et pendant ce temps, dans une scène poignante de virilité et d'authenticité, Ken propose à Gros Nichons une partouze !!! (moi aussi, c'est le premier truc qui me viendrait à l'idée en cas de naufrage avec un mort enterré à côté). Gros Nichons, répugnée par cette idée affreuse dit non, d'un ton très agacé par la colère. Ce qui ne l'empêchera pas, 10 minutes plus tard, de galocher Le Poilu au détour d'un bosquet et de tripoter P'tit Cul au cours d'une baignade.
Baignade d'ailleurs assez mythique. Il fait nuit, les deux mecs, ronds comme des boules s'en vont pisser/cuver sur un coin de la plage, tandis que les deux gonzesses n'arrêtent pas de se tripoter et décident de se foutre à poil pour se baigner. Là dessus, nos deux ivrognes reluquent le tableau en se fendant la poire et décident de se mettre à poil aussi pour les rejoindre. Les deux gros lourds quoi.
Bon, ensuite, ça part un peu dans tous les sens, le réalisateur essaie de nous faire croire qu'on navigue entre rêve et réalité, les incohérences de comportements s'accumulent, ils se séparent régulièrement en faisant des équipes de 2, puis de un, se retrouvent, on comprend plus rien, on sait plus où ils sont. Aucun plan large ne nous donne d'indice sur la tronche de l'île, donc on reconnaît rien, ils se baladent dans une forêt de sapins, trouvent des corps mais s'en foutent, ils sont ébahis devant une barque alors que c'est une barque quoi et que les corps, moi, ça me paraissait plus grave... mais bon.
Ha oui, j'oublie de préciser que la plupart des scènes se passent en plein jour. Je sais pas vous, mais classiquement je pense que la nuit est plus propice à l'angoisse... un détail parmi d'autres. Mais y'a aussi un montage approximatif, des musiques d'ascenseur qui ne collent pas à l'ambiance, même l'île n'est pas jolie et le twist final est lamentable...
Un réalisateur qui a la libido en portefeuille, ce sont des choses qui arrivent, mais des nichons et des culs ne suffisent pas à faire un film. Je ne comprends pas comment un producteur à pu miser un kopeck sur ce truc...