Un jeune homme s'intègre au sein d'une famille bourgeoise de New-York et à travers lui vont être perçus les soucis dans les rapports de classe.
A l'origine, Six degrés de séparation est une pièce de théatre qui fut jouée en 1990, avec déjà Stockard Channing dans le rôle de la mère, et parlait de la bourgeoisie à travers l'arrivée de ce jeune homme, fils de de bonne famille, qui se prétend être le fils de Sydney Poitier. C'est l'occasion de découvrir un tout jeune acteur nommé Will Smith et qui, pour son troisième rôle au cinéma, crevait littéralement l'écran de par son charme, son bagout, et du fait que son personnage sera à mille lieues de ce qu'il interprétera par la suite.
Ça pourrait être un portrait à la Chabrol de la bourgeoisie où le couple interprété par Donald Sutherland et Stockard Channing semblent au-dessus du lot, et qu'un élément perturbateur, lettré, cultivé, citant du Salinger à la volée, va en quelque sorte les séduire jusqu'à s'imposer peu à peu dans leurs vies et leur révéler en quelque qui ils sont réellement.
Il y a quelques points sur lesquels je trouve le film pas aussi fort, comme l'interprétation de Anthony Michael Hall qui en fait des caisses ou la mise en scène de Shepisi qui donne vraiment l'impression de voir une pièce de théatre, bien qu'il y ait quelques passages en extérieurs, mais c'est globalement une bonne surprise. Où les acteurs, Will Smith en tête, donnent la pleine mesure dans ce qui est une rhétorique parfois brillante.