Sixième Sens est par essence le film qu'il ne faut pas spoiler. Si vous ne l'avez pas vu, ne vous renseignez pas trop avant de le voir, vous risquez de passer à côté de l'intérêt du film.
Quoique, le voir plusieurs fois, ça en donne une toute autre lecture. Il y a finalement peu de films dont le twist change autant la vision dont on regarde le film (dans le même style, on peut aussi penser à Les Autres d'Amenábar, également très réussi). Et bien qu'il s'agisse d'un twist particulièrement bien introduit, il a quelques faiblesses de cohérences, mais peu importe. Le scénario reste bien ficelé, et véritablement jouissif.
Mais le seul scénario ne fait pas un bon film. La qualité de Sixième Sens dépend également de son casting, avec un Bruce Willis plutôt modeste, mais surtout un gamin absolument convaincant incarné par Haley Joel Osment, alors âgé de 11 ans. C'est franchement un grand rôle infantile.
Sixième Sens est également un film assez complet, car il contient des moments assez légers comme de grandes angoisses, ainsi que de belles scènes de dialogues, et ses passages émouvants.
Il y a un passage qui me touche particulièrement, il s'agit l'instant où un père de famille découvre que sa fille a été assassinée. C'est un procédé auquel j'adhère vraiment : une scène est dédiée à monsieur tout-le-monde, dont l'histoire n'est que secondaire dans le film, mais reste tout de même d'une forte intensité émotionnelle.
C'est un film selon moi très complet, bien pensé, avec une ambiance sombre et oppressante, angoissant sans vraiment pouvoir être considéré comme horrifique. Je recommande généralement ce film à des personnes de tous âges (excepté école primaire), car il peut être fascinant pour chacun, à différents niveaux.