Dans les courts métrages islandais que j’ai pu voir, les personnages prennent très souvent la route, avec ce besoin de se déplacer, de traverser des paysages plus ou moins sauvages, les menant à une situation particulière. Ici, un homme apprécie les paysages qu’il aborde, prend quelques photos, avant de se lancer dans une balade en kayak, seul au milieu d’un paysage qui rend modeste, avec un phoque et quelques mouettes. Un homme simple qui profite, seul, de ce que la nature lui offre. Les images sont magnifiques.
Par contre, on n’est jamais trop prudent. Et ce qui semblait être un moment de calme et de détente se transforme en une immense inquiétude. Le lieu est calme, trop calme, et l’homme est seul, bien trop seul...
Il y avait là de quoi faire un beau film, d’exploiter davantage la situation. Mais l’irruption du deuxième personnage est décevante, et si la fin est ouverte, ce deuxième personnage n’apporte pas grand-chose : on est peut-être censés sourire de ce popeye qui n’a pas consommé que des épinards, mais ce n’est pas drôle, et la bouteille jetée à la mer est un peu lourde, vu la détresse du premier.
Bref, de très belles images, qui donnent encore plus envie de découvrir l’Islande, une bonne idée de départ, mais une écriture sans relief pour la deuxième partie de ce film, qui aurait pu être bien meilleur.
Le film peut se voir ici : https://www.jovinsson.is/films/