Director’s cut
Disparu. L’Enfer des armes de Tsui Hark est une œuvre mythique à elle toute seule. Troisième et dernier film de Tsui Hark de sa période dite « en colère », l’original est interdit par le comité de...
Par
le 31 janv. 2013
32 j'aime
2
Co-scénarisé par Wong Chi et Chan Man-Kwai, Sketch est un slasher violent, à l’aura pessimiste et surfant sur une vague de films d’exploitations. D’ailleurs, il est intéressant de souligner que ce film fut produit par deux acteurs d’une Nouvelle Vague émergente sous les traits de Dennis Yu Wan-Kwong et Jeff Lau Chun-Wai. Deux producteurs à qui l’on doit des The Imp (1981), Coolie Killer (1982), Nomad (1982) et autre Marianna (1982). Surtout pour le premier dont on pourrait rapprocher Sketch de sa première mise en scène : The Beasts (1980). Les deux films partagent tous les deux un commentaire social sur les dérives d’une jeunesse. Mais aussi le lieu de l’action. Nous sommes dans des coins reculés où la population vit en vase clos, loin de toute urbanisation et d’une certaine modernité. Ici, la bande de jeunes gens de la ville piégée dans un environnement hostile de The Beasts fait place à un flic de la ville et sa femme traumatisée misent en scène par Wong Ching. Ils découvrent tous les deux un lieu à part aux vieilles croyances bien ancrées et notamment peuplé d’énergumènes : maniaques sexuels et voyous agressifs.
A travers des viols et meurtres sordides, Sketch développe une ambiance glauque. La mise en scène calibrée de Wong Ching condense à merveille le suspense jusqu’à cette scène finale d’une tension paroxystique. Mais avant d’y arriver, on découvre un univers singulier empreint d’une certaine folie, où des scènes sont intelligemment distillées pour renseigner le spectateur et l’impliquer. Pour un premier long-métrage, il y a une certaine maturité dans la réalisation et la narration. L’auteur fait d’une histoire simple un métrage captivant qui sait être brutal sans qu’on s’y attende. En effet, la bestialité éclate plus d’une fois à l’écran et joue avec les rebondissements difficilement prévisibles. Les acteurs y sont également pour beaucoup puisqu’ils parviennent à livrer des prestations pleines d’entrain. Mais ! Parce qu’il y a un « mais », le spectacle est quelque peu gâché dans sa dernière partie avec des facilités scénaristiques regrettables. Alors même que c’est une séquence réussie dans les sentiments communiqués. Et si les ficelles sont grosses, l’impact que représentent les situations vécues le fait oublier.
Sketch est un thriller de bonne facture. Il est difficile de ne pas l’associer avec une poignée d’autres à l’émergence future ainsi qu’à la déferlante de Category 3, comme sous-genre à part entière. On y retrouve tous les poncifs et l’inspiration qui en découlera. Un must-see.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/09/25/sketch-1983-wong-ching-avis-review/)
Créée
le 19 nov. 2013
Critique lue 155 fois
5 j'aime
Du même critique
Disparu. L’Enfer des armes de Tsui Hark est une œuvre mythique à elle toute seule. Troisième et dernier film de Tsui Hark de sa période dite « en colère », l’original est interdit par le comité de...
Par
le 31 janv. 2013
32 j'aime
2
The Murderer commence dans le Yanji, ce début de film est d’un aspect quasi documentaire, Na Hong-jin nous montre une région aux immeubles vétustes et sinistres. Il y a une misère palpable qui...
Par
le 11 févr. 2013
31 j'aime
2
Kim Jee-woon réalise une pépite de style. La réalisation a du style comme son personnage principal (Lee Byung-hun). Tout y est stylé, les plans, les costumes taillés, la belle gueule du héro...
Par
le 28 mai 2013
31 j'aime