Des choses pas très gentilles à dire sur ce film :
Avec le recul, L’école de ski s’envoie en l’air c’était pas si pire. Je me souviens d’une ambiance globale joyeuse faite de fêtes, de types souriants, de potacheries diverses, d’inserts réguliers de gonzes qui sautent à skis au ralenti, de p’tits bouts de stratégie tirés des Fous du volant mais adaptés aux compétitions de sports de glisse incluant marchage sur le ski d’un adversaire pour le lui enlever, baissage de bonnet sur les yeux, attaque au lasso et même application de ciment sur la piste ou encore détournement d’attention à coups de nichons... et puis de pas grand-chose d’autre. Je l’ai pourtant regardé hier.
C’est là que je me dis que si je pense qu’avec le recul c’était pas si pire, c’est surtout parce que mon cerveau a choisi de condenser le film en 11 secondes, 11 secondes bariolées, 11 secondes dont 5 de plans-nichon, 11 secondes en tout et pour tout. Un petit balayage rapide du film avant écriture et les choses me reviennent : L’école de ski s’envoie en l’air c’était atroce, L’école de ski s’envoie en l’air c’était décousu et L’école de ski s’envoie en l’air bon sang que c’était long.
Le film, pourtant, décolle assez vite. On est d’emblée dans l’action, on voit qui est le gentil, qui est le méchant, que le gentil, un mono fêtard et coolos, en est peut-être à sa dernière année au sein de l’école de ski, parce que son rival, du genre fils à papa prout prout, devrait arriver à le faire virer. Tout est posé. Le problème c’est qu’on ne comprend rien. Et qu’il faut avancer pour remettre les choses un peu dans l’ordre tant chacun semble y avoir mis du sien, le scénariste, le réalisateur, le monteur. Absolument tout est aux fraises.
... Et tout est d’un autre temps. Avec, donc, ces inserts réguliers de gonzes qui sautent à skis au ralenti, ces p’tits bouts de stratégie tirée des Fous du volant mais adaptés aux sports de glisse... et surtout cette avalanche de nichons. Parce que oui, avant d’arriver à la compétition et ses joyeusetés de cartoon (sympa malgré tout dans son côté outrancier), il faut passer par un défilé de femmes dévêtues et une successions de coucheries en tous genres. Vous vous souvenez du passage où Bubba, dans Forest Gump, énumère tout ce qu’il est possible de faire avec des crevettes ? Bin là Damian Lee fait la même chose avec des nichons. De quoi s’en écœurer.
Les gags sont pour la plupart du même tonneau. Morceau choisi : une pote du mono coolos et de son équipe séduit tour à tour les deux lieutenants de l’antagoniste qui finissent suite à un quiproquo ensemble dans le même lit. Et la scène d’être retransmise en direct dans le dancing de la station. Et les antagonistes de devenir la risée de l’établissement. Voilà. Les rares fois où il se passe quelque chose dans ce film, c’est quelque chose comme ça.
À noter qu’on est aussi dans la configuration où les héros, sacrément têtes à claques, finiraient par donner envie de soutenir les réacs, insulter la génération 68, rencontrer les royalistes les plus chauds de sa région et militer pour le rétablissement du service militaire...
Oh merde... il existe un École de ski 2.
Hum... ce film ne compte assez d'ingrédients pour jouer au bingo avec une grille de 36 cases, mais voilà quand-même les 27 ingrédients repérés
Personnage > Agissement
Passion > Fait preuve de jalousie ou de rivalité féminine – Passion > Fait preuve de jalousie ou de rivalité masculine – Stylé > Répète une phrase 2 fois – Stylé > S’exclament la même chose et en même temps
Personnage > Interprétation
Regard incrédule
Personnage > Méchant·e
À l’épreuve > Sous-fifre qui se fait berner comme un·e bleu·e – Ruse > Un·e vrai·e méchant·e se bat de manière déloyale
Réalisation
Fin > Tout est bien qui finit bien – Grammaire > Passage musical – Grammaire > Ralentis injustifiés et insupportables – Plan du tableau d’affichage qui montre l’équipe des héros et héroïnes remonter au classement
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Coup dans les couilles (gag) – Pipi, caca, prout
Scénario > Contexte spatio-temporel
Boîte de nuit
Scénario > Dialogue
Foule en délire
Scénario > Élément
Viré·e/Escorté.e par le service de sécurité
Scénario > Ficelle scénaristique
Compétition > Pression du public pour (ré)intégrer une équipe disqualifiée ou non qualifiée – Introduction forcée d’un élément dont on sait d’avance qu’il servira plus tard – Une des filles populaires du lycée, voire la meuf de la brute de la classe, développe une attirance pour le héros / bizut
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Homophobie
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste – Dépendante > Elles craquent toutes pour ce mâle alpha – Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Reluque une femme – Objectification sexuelle > Tenues légères – Objectification sexuelle > Travelling pied/tête sur une femme – Outrage sexiste > Siffle une femme
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais