Le mythe du loup-garou revenant dans les années 2000 de manière assez cool, une petite production américano-canadienne sur le sujet était bienvenue. Scénarisé en grande partie par James DeMonaco (Assaut sur le Central 13 et futur auteur de la saga American Nightmare) et réalisé par l'auteur du pas très reluisant Jason X, ce dénommé Skinwalkers ne s'avère être au final qu'une mauvaise série B aussi prétentieuse que mal fichue.
Accumulant tous les clichés du genre, du port de lunettes noires et vestes en cuir pour les bad guys aux répliques-choc de derrière les fagots, Skinwalkers n'est qu'un énième film de loups-garous pour teenagers peu exigeants. Avec ses acteurs de seconde zone tels que Rhona Mitra, Elias Koteas, Natassia Malthe et même ce pauvre Jason Behr qui n'a pas trouvé de reconversion sur grand écran après l'arrêt de "Roswell", ses maquillages rigides (pourtant confiés au Stan Winston Studio) et ses effets spéciaux ringards, le long-métrage fait clairement peine à voir.
Pour le reste, on fait face à un scénario mille fois vu d'enfant prophétique au milieu de gentils loups-garous et méchants loups-garous (rebaptisés ici skinwalkers comme le disent les Indiens natifs) garni de scènes d'action cheap, de ralentis foireux, de lenteurs bien utiles pour meubler une histoire tenant sur un post-it et d'une photographie hasardeuse où ce putain de Régis continue de faire n'importe quoi avec les filtres. Pour couronner le tout, le montage épileptique et l'auto-censure exigés par la production enlèvent tout intérêt à un film déjà pas terrible dans sa version uncut, rendant le tout encore plus indigeste en PG13. 1h20 d'ennui mortel.