Slasher
Slasher

Documentaire TV de John Landis (2004)

Il n'y a pas de petit business

Arf, quelle déception, le pitch faisait tellement envie et puis Landis dans un de ses derniers longs-métrages.


En fait, on sait pas trop où Landis veut en venir. Le personnage principal n'est que trop peu abordé au final : on le voit s'exciter beaucoup mais Landis ne prend jamais le temps de vraiment nous le présenter ; il va même au plus facile en commençant par nous montrer sa vie de famille (avec le départ difficile pour le travail) et termine en le laissant monologuer sur la vie. Comme s'il suffisait de ça pour qu'on ait de l'empathie pour ce personnage. Il est un peu con, un peu arrogant, c'est finalement ce qui fait son charme mais ce n'est jamais vraiment exploité. Pareil pour ses associés ; on suivra vaguement le deal de l'un d'eux, mais c'est trop coupé, Landis propose une sorte montage pop digne de MTV où on nous met juste les phrases chocs mais où rien n'est jamais approfondi. Je comprends que 2h25 de deal, ç'aurait été long, mais résumer le tout en 10 minutes aussi grossièrement n'est clairement pas non plus la solution.


La mise en scène est très dynamique, on ne s'ennuie donc jamais. Mais ua bout d'un moment ça devient quand même un peu chiant : Landis utilise toujours le même système et on se rend compte que les plans ne racontent pas grand chose, que malgré le dynamisme apparent il ne se passe pas grand chose. C'est encore plus râlant parce que les intervenants ne sont pas inintéressants en soi, mais interviewés de la sorte, ça donne rien... Même la musique agace parce qu'elle est là pour rendre cool quand en fait il ne se passe rien.


Bref, pour moi Landis n'a pas su porter son personnage et s'est complètement perdu dans sa narration (j'irai jusqu'à dire qu'il est passé à côté de son propre sujet) ; on ressort avec l'impression d'avoir assisté à quelque chose de brouillon, de pas fini, c'est vraiment triste. Mais bon, ça n'est pas insupportable à regarder, j'en garde même, assez bizarrement un souvenir pas trop mauvais juste parce que les personnages sont intéressants et que l'univers présenté est complètement fou.

Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 2 janv. 2017

Critique lue 124 fois

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 124 fois

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55