Réalisé en plein engouement pour la télé-réalité en occident (2001, l'année du premier Loft Story), le bien-nommé Slashers propose un concept assez sympathique, s'éloignant de la vague neo-slasher de l'époque, pour caricaturer à sa manière (sans se prendre au sérieux outre-mesure) la mode des jeux télévisés de plus en plus "extrêmes" et le voyeurisme supposé des spectateurs, le tout sous une forme de course contre la montre morbide dans laquelle des candidats doivent survivre enfermés avec des tueurs hauts-en-couleurs.
Si le budget n'est pas la hauteur des ambitions et la prestation des candidats demeure caricaturale en diable, même au second degrés, l'ambiance générale et l’énergie de la première partie ont largement de quoi remporter l'adhésion, d'autant plus que la suite du métrage se livre à des exercices de mise en scène variablement périlleux: le found footage, le plan-séquence et le temps réel, assez réussis malgré le manque du subtilité de certain(e)s coupures/raccord. Mention quand même à la final girl, Megan, pour laquelle l'actrice, Sarah Joslyn Crowder, étale toute sa gamme de moues boudeuses du début à la fin du film.
Graphiquement toujours, les limites du budget se font rapidement sentir dès que l'on quitte le plateau principal pour constater que la partie action du film fut tournée sur un terrain de paintball couvert, plus quelques couloirs maquillés tant bien que mal, ce qui, malgré tout, apporte une originalité au genre tandis que les tueurs lâchés dans le jeu pourraient être un amusant aperçu de ce qu'aurait pu donner Animal de Takeshi's Castle si l'équipe lui avait laissé une tronçonneuse.
Autant dire que ça aurait charclé...
Mes séquences Coup de peur (comme dirait Sangria):
-Le générique de l'émission, entrainant comme tout.
-La coupure pub.