J'avais toujours eu envie de voir un de ces porno gores. Je me suis toujours demandé si j'y trouverais du plaisir. Malheureusement Slaughter Disc n'est pas un chef d'oeuvre du genre, mais c'est le seul que j'ai su me procurer à l'époque où j'en cherchais.
En fait, le problème tient du traitement des idées. Autant ces dernières sont très bonnes (ce disc interactif rappelle un peu Lost Highway ou Caché), autant le scénario est mauvais. Disons que ça manque de peps. Faut dire qu'un porno gore, c'est avant tout un porno, et que, de nos jours, il est difficile de trouver de la qualité artistique à ce niveau là. Du coup, certains dialogues sont pas vraiment terribles, ça lorgne vers le Z involontairement, sans jamais être vraiment drôle (sauf peut être la querelle d'amoureux du début). Il reste quelques idées funs liées au concept qui aurait mérité un approfondissement.
Question mise en scène, c'est là où ça tache le plus (sans jeu de mot). Parfois l'ambiance est assez réussie, mais souvent le montage trop prononcé ennuie parce que le monteur utilise trop d'effets cheap, ce qui décrédibilise l'action. Puis il y a un gros problème de rythme dans le film, les scènes s'enchaînent maladroitement (le fondu au noir sert systématiquement de transition). Il n'y a pas beaucoup de scènes de cul, et elles ne sont pas spécialement bien filmées. En plus c'est décevant puisqu'il n'y a qu'une seule nana, et même si le style gothique peut s'avérer attrayant, cette poulette n'était ni assez sexy ni assez effrayante à mon goût malgré ses jolies fesses (j'espère voir un porno gore avec des monstres un jour). Puis les effets d'horreur sont souvent trop cheap ; heureusement, le réalisateur a parfois la bonne idée de suggérer l'effet, ce qui sauve un peu le film sur la fin (oui car : pourquoi vouloir montrer si le budget et le talent ne suivent pas).
Bref, Slaughter Disc part d'une bonne idée, mais peine à plaire au final, car mal ficelé et mal fichu. Dommage!