Tout d’abord je déconseille aux âmes sensibles et aux « trop » curieux tâtant le terrain, ça choque, c'est violent, souvent inutilement, mais cela traduit une certaine réalité quant à la prostitution, les effets que cela peut engendrer à mon sens, toutes ces violences quotidiennes érodant l'esprit, m’enfin le film caricature à outrance ; un capharnaüm mental retranscrit à l'écran, filmé à l'arrache, des bouts de films enchevêtrés, des sons ultra exploités et détonants, ça braille, ça gueule, ça dégueule même, c'est sale tout simplement.
On suit donc une prostituée qui prête son corps ayant des clients récalcitrants plus ou moins violent, elle passe une bonne partie de son temps à se faire vomir jusqu’en expulser du sang, évidemment à force... Plus on avance dans le film, plus on s'heurte à quelques lubies du réalisateur, Angela Aberdeen en plus de toutes ses tares fait l'objet d'hallucinations littéralement diaboliques, voyant ses (amies ?) se faire tuer de manières diverses et variées par un bourreau, ayant des scarifications semblant être des mots, voir des phrases, mais je n’ai pas relevé ces derniers.
J’ai d’ailleurs trouvé ça curieux que le film ait eu un budget faramineux de 100.000 $, pour la qualité proposée j’entends.
Petit aparté :
Si le sujet de la prostitution en général vous intrigue, je vous recommande vivement l'ouvrage de Mirbeau L'amour de la femme vénale, rien à voir avec le film, je vous rassure !
Cela dit, si le sujet vous intéresse dans une version plus contemporaine et agressive, je vous conseille cette fois-ci La promesse des ténèbres de Chattam ; bien que le titre puisse faire sourire et penser à un vulgaire « Chair de poule », je ne le recommande pas aux personnes sensibles.