Pause repas au travail plus courte que d’habitude, il me fallait un film court, très court. Pas le temps de faire un réel choix, je prends complètement au hasard Slay Belles (2018). 1h17 au compteur, génériques compris, ça rentrait pile poil. Je n’avais absolument aucune idée de ce dont le film parlait, je savais vaguement qu’il s’agissait d’une comédie horrifique et que ça avait pour thématique Noël. Oui, comme ma dernière chronique du film Mercy Christmas. Sauf qu’ici, rien à voir, ni au niveau de la thématique, ni au niveau de l’humour, ni même au niveau de l’intérêt. Car autant Mercy Christmas avait été une très bonne surprise et un moment très divertissant, autant Slay Belles se montre des plus moyens, voire même fainéant. Plein d’idées funs au programme, mais aucune réellement poussée et surtout beaucoup trop de problèmes autour…


Dans les années 40, le Père Noël a de moins en moins de travail. Sa fabrication artisanale de jouets a été remplacée par une fabrication à la chaine dans des usines par les industriels, et il n’a clairement plus la côte. Il décide donc de prendre sa retraite. Il quitte son Pôle Nord natal pour s’installer au sud de la Californie afin de profiter des beaux jours. Mais les sourires des enfants lui manquent et il décide de créer Santa Land, un parc d’attraction dédié au Père Noël. Suite à des morts mystérieuses d’enfants, le parc est contraint de fermer et est laissé à l’abandon. De nos jours, deux cosplayeuses commencent à être connues grâce à une chaine où elles se filment dans des endroits insolites. Noël approchant, elles décident de se rendre dans un fameux parc d’attraction de Noël abandonné au sud de la Californie, embarquant au passage une de leur amie curieuse de ce succès sur Internet. Dans la ville juste à côté, elles apprennent que des enfants ont été retrouvés morts, apparemment attaqués par une bête sauvage, le cœur en moins. Mais le pouvoir des followers étant plus fort que tout, elles bravent les interdits et se rendent à Santa Land. Ce qui devait arriver arriva, elles se font attaquer par la fameuse bête sauvage qui s’avère être le Krampus. Elles sont sauvées par un vieil homme aux allures de biker qui s’avère être le Père Noël en personne. Oui, le vrai ! Il est lié avec le Krampus et semble avoir pour but de le maintenir calme. Mais le monstre cornu est, semble-t-il, très agité, comme s’il était en train de préparer un très mauvais coup. Nos trois donzelles et le Père Noël vont devoir unir leurs forces, empêcher le Krampus de continuer son jeu sanglant, bien entendu sauver le monde d’un destin funeste, mais surtout, en filmant tout ça car ça risque de faire un sacré paquet de vues !


Ah ça, en termes de scénario complètement nawak, on pourra dire que le réalisateur et scénariste Dan Walker s’est complètement lâché. On sent dès les premières minutes qu’on va être dans quelque chose de barré et qui ne se prend pas un instant au sérieux. Ça fourmille d’idées extrêmement funs et parfois complètement nawak. Citons en vrac un Père Noël bikeur, bandana, veste en cuir, tatouages, mais qui se pisse dessus quand il a trop peur ; un Krampus qui se fait décorer comme un sapin de Noël, ou qui fait de la full frontal nudity, érection à l’appui ; un hommage à la fois aux sagas Gremlins et Critters (les Killers Hairy Balls) ; une Mère Noël qui en a marre d’être tout le temps reléguée au second plan ; un plan final plutôt osé ; … Mais ce ne sont que des fulgurances au milieu d’un film qui va vite s’avérer très moyen, trop moyen, voire même longuet par moments malgré ses 1h17 au compteur. Si on enlève Barry Bostwick (Rocky Horror Pictures Show, la série Spin City) dans le rôle de Santa Klaus, le reste du casting n’est pas franchement convaincant. La caméra, sans cesse en mouvement (même lors des plans fixes) nous fatigue très vite, sans parler des passages en found footage, vu que les protagonistes sont en train de se filmer, qui n’amènent absolument aucune plus-value, pas aidés par une photographie très pauvre, des éclairages foireux et des scènes de nuit beaucoup trop sombres. C’est sans parler des nombreuses scènes qui ne servent à rien, comme celles dans le commissariat, sorte de running gag tout le long du film mais qui ne marche à aucun moment et fait plus office de remplissage afin d’atteindre une durée à peu près décente pour un long métrage. Dommage également que les scènes gores, pourtant à l’ancienne et au rendu plutôt sympathique, soient si peu nombreuses car on reste sur notre faim.


Slay Belles est une bobine horrifique de Noël qui ne restera pas dans les annales. Malgré quelques idées très funs, qui ne sont malheureusement pas exploitées comme il le faudrait, le métrage s’embourbe dans tout un tas de scènes bancales, voire inutiles.


Critique originale : ICI

cherycok
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le 5 mars 2019

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