N'ayant pas baigné dans le "buzz" de cette création internet ni vu le trailer, c'est sans aucun a-priori que je me suis lancé dans l'aventure Slender Man.
Alors voilà: ce film du frenchy Sylvain White n'a rien du ratage intergalactique que la critique US et/ou le public le clama lors de sa sortie. Peut-être est-ce justement dû autour du battage médiatique de ce méme internet et/ou de l'incident ayant eu lieu dans le Wisconsin en 2014, que ce Slender Man s'est gravement ramassé - critiquement parlant, puisque financièrement, c'est plutôt top avec ses 50M$ de recette pour 10M$ investis).
Quelle qu'en soit la raison, Slender Man a été traîné dans la boue alors que des films bien pires que ça (Paranormal Activities, Ghostbusters 2016 ou Co(n)venant ont été adoubés par le public et/ou la critique...).
Bref, ce Slender Man est correctement emballé, la photo est plutôt chouette (bien qu'un poil sombre par moment), l'interprétation est pas mal et le récit n'est pas plus mauvais que la majorité des films d'horreurs habituels.
Rien donc de transcendant là-dedans, mais rien de bien honteux non plus.
Bon, si vous êtes de ceux qui trépignent d'impatience de voir enfin LE film qui a hanté votre imagination fertile depuis 2009 via YT et/ou le jeu vidéo, il est évident qu'une bonne partie d'entre vous trouveront tout cela plus ou moins faible.
Pour les autres, ça peut juste rester un divertissement comme un autre, et honorable qui plus est.
On a donc droit à quelques moments de tensions épars, une petite paire de jump-scares, des dialogues pas crétins (pas Shakespearien non plus, mais ce n'est pas ce qu'on demande ici) et des décors naturels très chouettes (les forêts de la Nouvelle Angleterre, les rues de Boston).
Voilà donc ce que j'en dis, quoi...
Par curiosité, je viens de regarder le trailer et...damn, ça sent le remontage forcené !
On y voit en effet
- des plans concernant une ado retrouvée errante dans un champs par la police,
- la même enfermée dans un hôpital psychiatrique,
- une Chloe qui se plante un scalpel dans l’œil en classe de bio
- et Tom qui se jette d'un toit en pleine journée.
Il va de soi que rien de tout ça n'est inclus dans le montage final:
- Tom ne meurt pas,
- l'ado réapparu n’apparaît qu'en photo,
- Chloe est recluse chez elle mais bien vivante...
Le reformatage en post-production a encore fait une victime: le film lui-même !