Sympa !
Ça ne se fait plus trop les films sur les marginaux (queers, clochards, et bien d'autres), à une époque c'était la mode. Maintenant si on parle de queers, par exemple, il faut être bienveillant et c'est souvent pour indiquer leur lutte dans un monde de blancs ; et c'est peut-être pour ça que John Waters ne trouve pas plus de fonds à notre époque qu'avant. Parce qu'il n'est pas dans cette lutte permanente. C'est dommage, parce qu'il est le premier à avoir banalisé les travelos et autres 'anormaux', 'déviants sociaux'. Evidemment, ces termes sont utilisés pour marquer qu'ils n'appartiennent pas à la norme, il ne faut donc pas retenir le côté péjoratif. Même si ce film-ci n'est pas une perle, ça m'a fait me rendre compte que ce genre de cinéma me manque un peu.
Et donc non, ce n'est pas le film de l'année. L'intrigue est correcte mais progresse de façon un peu décousue par moment, les résolutions sont parfois un peu trop faciles et les personnages, trop nombreux, n'ont pas tous les traitement mérité. Mais cela reste un bon film : les personnages sont bien écrits, les situations sont cocasses et l'on trouve quelques très bons gags.
J'ai beaucoup rigolé lorsque le héros a préparé la scène de suicide et encore plus quand les flics ont interprété tout ça. C'était juste hilarant.
La mise en scène fonctionne bien : il y a un côté dégueulasse bien mis en valeur grâce aux cadrages. On regrettera que l'image ne soit pas plus sale, les décors aussi. Mais bon, ça reste glauque, avec en contraste une Juno Temple peu vêtue. Les acteurs sont bons, ils offrent de bonnes performances mais surtout... quel casting pour une petite comédie. Pourtant le réalisateur n'est pas un monstre avec qui tout le monde voudrait travailler, il me semble, je ne sais donc pas comment il a réussi à rameuter autant de gens connus... et ça m'étonnerait qu'ils aient été super bien payé, enfin qui sait?
Bref, c'est drôle.