La femme d'un propriétaire d'une casse ne supporte plus la vie avec son mari, et décide de le quitter et partant avec son amant, et elle prend aussi sa fille. C'est en trop pour cet homme qui va vouloir enlever son enfant.
Smash palace est le second film de Roger Donaldson, après le formidable Sleeping dogs, et c'est à nouveau une production néozélandaise bien que ça ne soit pas important dans le récit. D'ailleurs, il a davantage été fait pour le public américain afin de bénéficier d'une audience internationale, ce qui sera le cas. C'est aussi l'histoire d'un homme qui perd peu à peu pied, d'une part à cause de son travail harassant dans cette casse, mais aussi sa passion pour les voitures de courses, car il participe aussi à des compétitions automobiles. Ce que sa femme ne supporte plus, au nom du bien de leur fille.
Il faut dire aussi que le décor principal, cette casse à ciel ouvert, a quelque chose de fascinant comme si elle contenait les rêves, les économies, ou les espoirs déçus de leurs conducteurs, tout comme le personnage principal joué par Bruno Lawrence, dont la folie semble peu à peu prendre le dessus jusqu'au point de non-retour. Son épouse jouée par Anna Maria Monticelli représente la part de raison, et dont la moindre tentative de rébellion est tuée dans l'oeuf à cause de la violence qu'a son mari, jusqu'à une scène de sexe qui fait plus penser à un viol qu'à quelque chose de consenti. Enfin, il y a cette petite fille, jouée par Greer Robson, qui a une maturité étonnante pour son âge, jusqu'à ce dernier plan très étonnant où elle semble avoir vieillie prématurément avec ce qu'elle a vécu.
Tout comme Burt Munro, sorti bien plus tard, on sent que Roger Donaldson aime lui aussi les voitures, les vitesse, jusqu'à cette scène introductive incroyable où une voiture fait un tonneau, ou la course de voitures à laquelle participe Lawrence, avec une vue depuis le cockpit. C'est peut-être moins abouti que Sleeping dogs, mais les débuts du réalisateur ont été vraiment prometteurs ; c'est ainsi que Hollywood lui fera des appels du pied pour qu'il vienne y tourner Le Bounty.
En tout cas, pour ce film-là, c'est une grande tension vécue, et une peur qui monte, qui monte, pour quelque chose de vraiment réussi.