Chelou, Lelouch
Je m'initie à Lelouch avec Smic, Smac, Smoc, et je pense qu'avant de voir un tel film, il faut apprécier d'ores et déjà Lelouch et bien le connaître. Peut-être suis-je passé à côté de quelque chose,...
le 13 avr. 2020
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Je m'initie à Lelouch avec Smic, Smac, Smoc, et je pense qu'avant de voir un tel film, il faut apprécier d'ores et déjà Lelouch et bien le connaître. Peut-être suis-je passé à côté de quelque chose, mais j'ai pourtant bien l'impression de n'avoir rien vu d'intéressant.
La première demi-heure n'est qu'ennui total. Rien n'avance, on découvre nos trois personnages, des ouvriers, qui discutent de choses à d'autres, et négocient une casquette... C'est en quelque sorte aussi chiant que les banalités de la vie. Les scènes sont inutilement longues, et relèvent de l'amateurisme au niveau technique (au-delà de la caméra tremblante, qui est un choix artistique discutable, c'est le son qui devient vite problématique, car la majorité des dialogues sont incompréhensibles).
Smic, Smac, Smoc fut tourné en trois jours, avec seulement 200 000 francs, ce qui est extrêmement court et peu cher si on souhaite obtenir un rendu très professionnel et millimétré. Je pense que Lelouch recherche plutôt une authenticité de dialogues, qu'il mise sur la faculté de ses acteurs à transporter le public (mais ils n'ont rien d'exaltant).
Concernant la forme, on obtient donc une narration ennuyante, avec des plans trop longs, une gestion catastrophique du son, pour une impression d'un film bâclé. Mais qu'en est-il de la signification, des objectifs du film ?
Par son côté un peu Tuche, Smic, Smac, Smoc critique la classe riche en lui accordant un pouvoir enivrant pour un être inférieur qui souhaiterait y accéder. De cela découle une représentation galvaudée de la classe ouvrière qui devient voleuse, malhonnête, malpolie, et surtout jalouse et frustrée. C'est comme ça que je l'ai ressenti : les personnages errent dans la gaieté artificielle et limitée que leur confère la vie de la classe supérieure, dont ils ne peuvent que rêver.
J'ai bien conscience que ce film ne doit pas être représentatif du cinéma de Lelouch, mais avec un message douteux enrichit d'une forme ratée et d'acteurs mauvais, rien ne m'a convaincu dans Smic, Smac, Smoc, si ce n'est sa fin mélancolique et résolue. Mais au-delà de tous ses problèmes, lorsqu'on n'aime pas un film, la pire chose qui puisse vous arriver est qu'une musique vous reste en tête indéfiniment ; et attention, c'est le cas avec ce film.
Créée
le 13 avr. 2020
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