Les pauvres Mathieu et Paul se font refouler à l’entrée de la Tramuntana pour la projection du documentaire Smoke and Mirrors : The Story of Tom Savini de Jason Baker, lui-même maquilleur (il a entre autres travaillé avec le groupe d’horror punk The Misfits). La salle est remplie de fans-boys/girls arborant tous T-Shirts à l’effigie des films sur lesquels Savini a travaillé : Martin, Vendredi 13, Creepshow 2, Maniac, Night of the Living Dead, Dawn of the Dead… aussi bien en tant qu’acteur, réalisateur et bien sur maquilleur et créateur des effets spéciaux. Le film n’est pas bon en plus de n’être pas très intéressant. Pendant 1h30, on entend Tom Savini et ses amis (de Georges Romero à Robert Rodriguez en passant par Tony Todd) parler de sa vie quotidienne (plus que de sa carrière). Si son incursion au Vietnam mérite d’être mis en regard du métier qu’il a choisi de faire, le réalisateur préfère monter les unes après les autres des interviews d’anecdotes biographiques, avec peu d’extraits de films et beaucoup de photos de Savini en vacances, à Disneyland Paris ou en train de jouer au lancer de haches. Je suis vraiment déçu, car on en apprend finalement très peu sur le travail du bonhomme, et le film n’est alors même pas recommandable pour des néophytes. Techniquement, le film est en plus assez moche, les cartons qui entrecoupent les séquences étant bien cheap et ringard. Je ne suis pas rester au Q&A avec Tom Savini après, mais paraît-il qu’il c’est excusé par rapport au contenu trop personnel et quotidien du documentaire. Je ne dois donc sûrement pas être le premier à reprocher ça au film.
Tiré du journal du festival de Sitges 2015 : lire l'article entier sur mon blog...