Après moultes aventures dans le monde des requins, fantômes, poulpes et autres monstres de légende par leur taille ou ce qui les entoure, les aventures du nanar sont devenues pour moi quelque peu discutables dans leur véracité ; si d'autres prédécesseurs comme Sharknado avaient réussis à créer une recette mellant ridicule et grotesque pour satisfaire le spectateur comme moi interressé par le loufoque, nombres de crotales du showbusiness, ces jaffars du 7ème art, ont flérés l'appat du gain et n'ont pas hésités à produire plus moche et plus nul, sous couvert de second degré, pour tenter d'amuser la galerie. Tous les concepts y sont passés si bien qu'ils sont allés jusqu'à faire des suites puis des remake voir des cinematic univers de la merdouille pour capitaliser un peu plus. Comme je l'ai déjà raconté dans la critique de Méga requin contre la méga pieuvre (ou quelque chose comme ça peu importe), on en venait à vivre une très mauvaise expérience marquée beaucoup plus par la nullité des participants du projet que par leur humour. Nanar était devenu une excuse plus qu'une nature et là est le problème ! On ne naît pas nanar, on le devient ; mais on ne le prévoit pas ! C'est comme la Soupe aux Choux, avec son concept intime et son jusqu'au boutisme assumé !
De ce fait, Snake Outta Compton a su relever la barre et déclencher en moi cette trique de la génance ; vous savez, cette irrépressible envie de regarder même quand c'est merdique, comme aspiré par le néant. Car oui, SOC est un NANAR, un vrai. Pas une repompe d'une repompe ou l'inspiration bas de gamme d'un énième film naze, mais bien un concept exclusif. Nous suivons une bande de racailles gentillettes fan de rap qui rêve de percer en étant sélectionné par une maison de disques pour produire leur mixtape. Cependant, rien ne se passe comme prévu et leur meilleur pote aux délires bizarres transforme un serpent en mutant. Serpentant dans les ruelles, notre équipe va tenter de sauver la ville le tout dans une aventure d'un humour gras et écaillé de blagues. Pour les mordus de blagues de culs, vous serez servis, de même pour les phallocrates confondant leur sexe avec un boa.
Le film se paye le luxe d'avoir des personnages aussi mal joués que pour autant uniques entre eux ! On arrive à avoir notre préféré, celui avec un humour plus distingué à notre goût. Pour ma part, le flic véreux est de loin le cobra de ce nid d'aspic. J'ai souvent été prie au dépourvu par des blagues lourdingues, ne pensant pas que le film oserait la faire ; mais celui-ci brisait toutes les limites, le ridicule était enfin utilisé comme outil et pas comme une fin ! Du coup, les blagues sont fourbes comme des vipères, les effets spéciaux sont terribles, mais nous prennent si bien au cou qu'on a vite fait de céder à leurs crocs. Bref, le film nous fait passer un bon moment, on note énormément de ref à la culture ciné et à un certain nombre d'acteurs de la scène pop-culture, c'est donc bingo !
Je rend donc hommage à ce film injustement critiqué, que je pense incompris. Il a beau être mauvais, il prend tout son sens et son charme dans un visionnage assumé comme blagueur et sans pression ! Ne vous prenez pas la tête, foncez le voir et pensez à péter un coup avant de commencer.