Retour au foyer
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Celui qui lit ceci est un lecteur. Celui qui a vu So is This sait que celui-ci est un film de cinéma. Expérimental, réalisé par Michael Snow. 48 minutes intégralement silencieuses, jouant sur la persistance et la résistance rétiniennes. En anglais, dans le texte. Snow, en Noir et Blanc, développe le making of discursif de son projet imprimé sur pellicule 16mm, tout de mots vêtus, exsangue d'images et de couleurs. In. Cut. Messages subliminaux à caractère porno-graphique jaillissant du néant comme autant de facéties dignes de Wilma Schoen. Flèche du temps : So is This se regardera, se lira se gauche à droite, atavisme probable du cinéma situationniste de Guy Debord. Une forme de pure création, une envie soudaine de vide alimenté par d'incessants cartons aux durées. Aléatoires.
Trois, puis quatre paragraphes. Celui qui lit cela pourra reprendre le cour de So is This ici et maintenant. Aucun spectateur ne se baigne jamais dans le même film qu'un autre spectateur. On dit, on voit, on fait et agit selon sa conscience : aveugle ou lucide, ouverte ou fermée, noire ou blanche. Ceci est ceci. Chantons sous la muette. Lips Wide Shut. Structure du temps et des mots. Au pied de la lettre, un hapax apparaît, reste et s'éteint. So is This. Un refus des conventions filmiques chapeautées par le tout-venant. Du très grand Michael Snow. A voir, à capter par la rétine. Absolument.
Créée
le 18 nov. 2022
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