Note : je n'ai pas vu le film de Tarkovsky de 72

Note 2: je n'ai pas lu le livre de Stanislaw Lem

Note 3 : je suis amoureux de Natascha McElhone (biggest eyes ever ?)

Pour commencer, un rappel : le film de Soderbergh n'est pas un film de SF a proprement parlé : C'est un histoire d'amour enrobé de métaphysique dans un "setting" SF.

Solaris est beau, calme lent et ... dans l'espace. Forcement "à la 2001", donc mais avec Soderbergh ce n'est pas qu'une posture artistique, il sait parfaitement comment raconter une histoire de cette manière. Dans le cas qui nous intèresse, avec un rythme de la narration maitrisé, avec des flashbacks, de longs silences et un gout très prononcés pour les plans focalisés sur le regards des personnages. C'est hypnotisant, mystérieux et "confussant" et la première fois que je l'ai vu, je dois reconnaitre que le film m'a complètement happé.

C'est très bien joué. Notamment, une "performance" de Jeremy Davies, plus "toc-qué" que jamais. Mais je retiens surtout le couple Clooney/McElhone, d'une grande justesse. Une partie du plot love/métaphysique : *SPOILER¨* peut on aimer une réplique de l'être aimé ? une personne est elle la somme de ce que l'on se souvient d'elle ? etc etc. *FIN SPOILER¨* ne peut fonctionner que si l'amour et la douleur est palpable entre les 2 héros et dans Solaris, c'est le cas, je marche à fond.

Artistiquement en plus d'une réal hyper soigné, on a droit à un design SF d'une grande classe et des sfx "sains", bien intégrés mais suffisamment "bizarre" pour garantir une identité forte au film. Je passe sur la musique tonale de Cliff Martinez qui accompagne tout le film car cette BO est une de mes préféré, tout genre confondus et je risque de m'emballer.

J'en prends toujours pleins les mirettes quand je revois Solaris mais sur le long terme, je retiens surtout du film sa vision amère et violemment ironique du sentiment amoureux et ça, ça me parle beaucoup beaucoup.
engy
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le 30 juin 2010

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