GNAP!
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le 23 janv. 2013
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Petit retour vers l'été 2007 durant lequel deux sales bestioles se retrouvent sur les écrans français avec tout d'abord la chauve souris, une sale bête d'autant plus présente qu'elle adore l'obscurité, et un bon vieux crocodile carnivore. Résultat des courses et du combat prés de 670 salles squattées par la chauve souris contre à peine 40 pour un animal qui pourtant en impose autrement au niveau du respect . C'est un fait, Solitaire le second film de Greg McLean s'est retrouvé complètement noyé lors de sa sortie dans la tourmente du Chevalier Noir. Si le film de Christopher Nolan s'est largement imposé au fil du temps je vais pour ma part revenir sur l'excellente petite série B de Greg McLean. Solitaire, Rogue pour le titre originale, est donc le second film du réalisateur australien Greg McLean après le foutrement bon Wolf Creek sorti en 2006, Il y-a d'ailleurs beaucoup de ressemblances et de parallèles à effectuer entre les deux films et si certains parleront sans doute de redite, je préfère clairement y voir les prémices d'un cinéaste possédant déjà un univers.
Solitaire raconte l'histoire d'un touriste parti en excursion sur un fleuve d'Australie à la découverte des crocodiles et qui va se retrouver aux prises avec un terrifiant prédateur.
Des le départ on retrouve partiellement l'univers de Wolf creek, dans les deux cas ce sont des touristes, dans les deux cas ils viennent découvrir la beauté d'espaces naturels quasiment paradisiaque et hors du temps et dans les deux cas le paradis se révélera être un enfer quand les héros passeront du stade de touristes à celui d'intrus sur le territoire d'un prédateur. Tout comme dans Wolf creek , Greg McLean concentre la première partie de son film à décrire et donner de l'épaisseur à ses personnages, à les introduire tranquillement dans le récit pour les révéler à mesure qu'ils s'intègrent dans le décor. Il parvient surtout à installer une forme d'empathie entre le spectateur et ses personnages et cela malgré le manque d'épaisseur de certains caractères assez archétypaux. Greg McLean filme aussi l'Australie avec beaucoup d'amour, au fil de superbes plans aériens et de paysages somptueux, il décrit un univers magnifique et sauvage démontrant une profonde affection pour ce qu'il met à l'écran.
Vers le milieu de son récit Greg McLean introduit un événement qui va transporter ses protagonistes vers un endroit ou il n'auraient jamais du se rendre, Dans Wolf Creek c'est une panne et une situation de détresse qui va faire venir le prédateur vers les jeunes et dans Solitaire c'est un appel de détresse qui conduit les personnages vers le prédateur, Dans Solitaire Greg McLean nous offre alors un plan magnifique lorsque le bateau s'enfonce doucement vers l'antre du crocodile, le ciel s'assombrit et se reflète sur les eaux du fleuve, le bateau semblant alors s'enfoncer dans l'obscurité et quitter ainsi la face lumineuse du décor et du récit pour aborder une face plus lugubre. Après le naufrage du bateau c'est avec une économie de moyen et d'effets que Greg McLean installe une véritable tension qui deviendra la règle jusqu'à la fin du film. Les protagoniste se retrouvent prisonniers sur le territoire d'un crocodile dévoreur d'hommes et sur un ilot minuscule qui disparaît lentement sous l'effet de la marée (dans Wolf Creek les protagoniste se retrouver aussi piégés sur le territoire du tueur, L'immense plaisir à suivre Solitaire des cet instant réside alors dans le constant contrepied que Greg McLean offre au spectateur. Difficile d'en dire beaucoup sans trop en révéler mais Solitaire évite bon nombres des pièges dans lequel il aurait pu facilement sombrer. Conscient que les monstres les plus effrayant sont ceux qu'on imagine Greg McLean n'exhibe jamais gratuitement et frontalement son crocodile (très réussis d'ailleurs). Le crocodile n'apparait jamais tout à fait au moment ou on attendrait qu'il arrive pour des raisons purement cinématographiques, un peu comme si Greg McLean respectait le rythme de l'animal plus que les attentes des spectateurs. Le film aurait très bien pu s'engager dans un schéma ultra mécanique avec un crocodile éliminant les survivants les uns après les autres,,,, mais Mc Lean aime sans doute trop ses personnages pour les sacrifier si vite et sans raisons. Le crocodile et la menace qu'il représente servira alors surtout de révélateur aux personnages que ce soit dans leur faiblesses, leur héroïsme ou leurs sentiments, Le final renversera forcément les rôles l'homme redevenant pour sa survie le prédateur de la bête,
Solitaire est donc un film droit dans ses bottes en croco d'australien qui n'abuse jamais du moindre effet gratuitement, refusant le gore pour le gore, rejetant le spectaculaire pour le fun, ne faisant jamais passer ses effets spéciaux avant son récit. Greg McLean livre une série B animale très classique à moins que ce ne soit déjà un classique de la série B animale et sans doute l'un des tout meilleur film de crocodile.
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le 2 nov. 2021
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