Un héros antipathique... Sans but... Ni jugeote... Et on le suit sans trop savoir pourquoi, ni quand ça va s'arrêter. Des obstacles se mettent sur sa route, mais comme il a pas de but ça ne génère aucun conflit, à part des engueulades gratuites et des quelques jets de bouteilles.
La narration ne fait aucun effort pour laisser au spectateur un quelconque indice de temporalité : entre chaque scène il peut se passer cinq minutes comme une semaine entière... On est donc condamné à regarder ce mec, scène après scène, se ridiculiser devant tout le monde, aligner connerie sur connerie, balloté au gré du vent et de caprices d'un scénariste dépourvu de tout talent.
Nombre de segments ou d'effets d'annonce sont laissés sans suite, sans pour autant cultiver un sens de l'anecdotique. On a toujours l'impression qu'il a quelque chose à nous dire, avec tout ça, mais c'est tout bonnement raté.
La mise-en-image tient malgré tout la route, et les acteurs font ce qu'ils peuvent pour tirer cette étude-de-personnage vide de tout contenu vers le haut, mais rien n'y fait. L'ennui le plus poisseux s'est installé et ne vous lâchera que quand vous quitterez la salle, si jamais vous tenez jusque là.
Pour ceux qui n'ont pas pu, voici la fin.
A la fin, y'a un générique. Voilà, c'est tout. Cassez-vous maintenant.