Les Miroirs aux Alouettes occultent le manque de concentration

Le charme qui découle de l'ambiance et du panache des acteurs promeut l'intérêt suffisamment pour que vous soyez intrigué par où l'histoire mène. À mesure que les enjeux montent, vous vous rendez compte que, en dépit de ce que vous vous êtes dit pour vous convaincre qu'il doit y avoir un déclic quelque part, le film parle pour rien dire. C'est presque comme si le studio avait un schèma d'une idee qui requérait du peafinage pour tenir la route qu'il n'a pas mis le temps à faire. Une femme dont la vie s'encroûte s'efforce de sensibiliser son mari aux réservations qui la taraudent tout en souffrant de fausses couches. Une femme qui lui ressemble étrangement similaire commence à réapparaître pendant les moments les plus mouvementés. Je peine à discerner le moment où les choses déraillent, il y a un changement de direction qui survient approximativement à mi-chemin.

Ce retournement de situation a l'air captivant, surtout que le pivot vers l'inconnu se produit si vite que l'on a du mal à se repérer. En revanche, les colonnes sur lesquelles le film est fondées se mettent à s'affaiblir. Le film se décale pour refléter la vie que la protagoniste menait au debut sauf que la femme qui l'a bizarrement suivie prend sa place. Tout monte en puissance jusqu'à ce que les deux femmes se battent. En un éclair, on est projetés dans une scène qui illustre la vie magique dont rêvait la protagoniste au début, indépendante de sa vie réelle. La seule ombre au tableau, c'est que l'on ne sait pas qui vole la vie de qui. La connaissance du film est si limité que peu de sites qui peuvent décortiquer ce à quoi cette métaphore fait référence. Je comprends que le floutage puisse engendrer de l'intérêt, mais si ce sur quoi il débouche est si tiré par les cheveux qu'on peut à peine appréhender la quintessence, à quoi ça sert de rester jusqu'au bout? Ne gaspillez pas votre temps, autrement vous le regretterez.