Dong Chi -sung est un talentueux joueur professionnel de baseball qui enchaîne les conquêtes. Après avoir appris qu’il n’avait plus que trois mois à vivre, il s’intéresse à autre chose que lui-même, à commencer par une ancienne camarade qu’il retrouve par hasard.
Someone special est un film d’humour absurde. Rien n’a de sens dans cette œuvre, depuis les coïncidences ridicules d’improbabilité aux situations aberrantes. Pourtant, la dépression du héros, moins sur sa condamnation que sur la vacuité de sa vie, ne prête pas à rire. Dong Chi -sung est égocentrique et cela le rend malheureux. C’est seulement à la fin du film qu’il se décide enfin à s’intéresser à autre chose que sa petite personne pour trouver le bonheur, et ce n’est pourtant pas gagné.
Jung Jae-young est surtout habitué à des rôles musclés dans des films d’action. Ici, pourtant, il campe à merveille un benêt aveugle aux autres. Son air perpétuellement étonné permet un humour pince-sans-rire assez décalé. Lee Na -young est adorable en amoureuse secrète. En revanche, son jeu comprend une multitude de grimaces plus ou moins amusantes qui peuvent surprendre.
À l’instar de Welcome to Dongmakgol, Someone special est une comédie douce-amère dont les efforts comiques se heurtent à des détresses trop réelles et trop présentes pour pouvoir faire rire. Il semble que Jang Jin se cache derrière des comédies pour traiter de sujets graves, mais son camouflage est bien piètre. Du coup, cette œuvre est à cheval entre une tranche de vie dépressive et le film déjanté lorgnant sur le surréalisme. Malgré le happy end, la vie du héros est loin d’être améliorée et son travail pour être fréquentable promet d’être long.
Someone special est une œuvre étrange qui a du mal à faire rire et à faire pleurer. Une fois terminée, le spectateur aura sûrement le même air étonné que Dong Chi -sung.