Oui bien sûr les films de Sofia Coppola présentent toujours des personnages seuls, des scènes contemplatives longues, des BO signées par Phoenix et Air, des musiques jugées parfois trop molles. Mais la fille Coppola représente l'ennui comme il n'est pas facile de le faire. Le silence est très efficacement joué par Stephen Dorff, les dialogues sont quasiment inexistants, mais ils ne font pas disparaître un scénario minimaliste. Il serait plus simple de donner davantage de profondeur à son personnage en lui rendant la vie difficile, en coupant davantage les séquences, en traitant des problèmes sociaux qui bouffent les Etats-Unis. Sofia Coppola préfère ceux qui ont tout: la célébrité (Bill Murray dans "Lost in Translation"), les responsabilités ("Marie Antoinette"), la vie de famille ("Virgin Suicides"), et c'est ce qui en fait des films moins attendus. Et puis la scène d'ouverture a des airs de "La Mort aux Trousses", les cadrages sont chiadés, les critiques du milieu hollywoodien savoureuses.
melissab
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 15 janv. 2011

Critique lue 491 fois

11 j'aime

1 commentaire

melissab

Écrit par

Critique lue 491 fois

11
1

D'autres avis sur Somewhere

Somewhere
Aurea
6

Sofia Coppola, un art consommé du vide

Comment traiter du vide sidéral d'une vie, comment rendre l'ennui existentiel de quelqu'un qui a tout ou presque : succès, célébrité, argent, sexe, et qui finalement n'a rien, et cette vacuité-là...

le 27 juil. 2011

66 j'aime

25

Somewhere
Socinien
2

Dans la famille Coppola, je demande le père.

Parce que je commence à en avoir assez de me coltiner les films-playlist de sa fille : pas de scénario, pas de dialogues, rien. Juste de la musique d'ascenseur. S'ennuyer devant des gens qui...

le 6 janv. 2011

60 j'aime

26

Somewhere
bilouaustria
6

"Less than zero"

La drogue en moins, "Somewhere" pourrait être une adaptation assez fidèle du célèbre premier roman de Breat Easton Ellis écrit dans les 80´s, "Less than zero". Los Angeles, du fric partout, des...

le 3 nov. 2010

55 j'aime

17

Du même critique

Somewhere
melissab
9

Critique de Somewhere par melissab

Oui bien sûr les films de Sofia Coppola présentent toujours des personnages seuls, des scènes contemplatives longues, des BO signées par Phoenix et Air, des musiques jugées parfois trop molles. Mais...

le 15 janv. 2011

11 j'aime

1

Rengaine
melissab
7

Critique de Rengaine par melissab

Du cinéma, fait avec peu de moyens. Et pourtant on ne se rend compte de la galère qu'a dû être la collecte de fonds qu'au générique tant le réalisateur, Rachid Djaïdani, a tout pensé : sa façon de...

le 10 déc. 2012

4 j'aime

Portraits Libé 1994-2009
melissab
9

Critique de Portraits Libé 1994-2009 par melissab

Nicolas Sarkozy en 1995, René Girard, Charlotte Gainsbourg, Henri Guaino, 50cent, Nick Hornby, Toni Morrisson... j'ai rêvé ce recueil de portraits de Libé depuis que je suis en âge de lire un...

le 26 déc. 2010

4 j'aime