Chroniques d'un ennui annoncé
Les aventures des petits bourgeois en déprime par Coppola fille, on s'y était habitué. Après tout, une belle photo, de bons acteurs, des couleurs sublimes... tout ça, ça peut compenser un scénario un peu léger -faisant exception du quasi parfait "Lost In Translation". Mais, là, on touche le fond. Dès les quinze premières minutes, à force de désespérément tenter de rester éveillé -et surtout d'y trouver quelque intérêt, on finit par sortir sa pelle.
Bon, il faut le reconnaître, Miss Sofia sait tenir une caméra. Mais, finalement, à quoi ces quelques jolis plans peuvent-ils bien servir quand l'histoire, le traitement de la narration et surtout les protagonistes (sans oublier leurs interprètes sans saveur) sont d'une fadeur absolue? Bien, on s'emmerde. Voilà tout.
Trois explications potentielles à cette triste création :
1) Peut-être était-ce là le but de la réalisatrice (le personnage principal est trop riche et il va trouver un moyen d'épicer sa vie à travers sa môme - youpi banane).
2) Peut-être a-t-elle voulu se lancer dans un cinéma expérimental contemplatif façon "Last Days" (sauf que, soyons honnêtes, les plans de Gus Van Sant étaient quand même bien plus beaux).
3) Peut-être que Sofia Coppola n'a plus rien à dire (ou à prouver) et qu'elle s'égare dans une complaisance des plus déplaisantes. Oui, c'est bien possible.