Pensées
Blaise Pascal émettait l’idée que le malheur de l’Homme était de ne pas pouvoir « demeurer en repos dans sa chambre ». Le fait que l’Homme soit en perpétuel mouvement, dans une quête absolue du...
Par
le 19 juin 2017
121 j'aime
6
C'est beau, la photo est sublime, la maîtrise de la caméra est virtuose, c'est sensuel, on est tout près des acteurs, tout le monde est beau, on sent leur peau, les tissus, les regards, les couleurs.
Les stars apparaissent comme des seconds rôles et ça donne une belle atmosphère onirique (Lykke Li notamment)
Le voyage
au Mexique
rend bien, les scènes de concert sont d'une intensité notable.
Le gros bémol du film selon moi c'est les dialogues/voix-off, qui font les montagnes russes. On a des trucs super profonds et inattendus qui côtoient des phrases d'une platitude abyssale.
En 2017, des dialogues comme
-Pourquoi tu pleures ? -Parce que je suis heureuse
ou
-Tu m'aimes ? -Pourquoi tu me demandes ça ?
me semblent d'un niais... Du coup j'ai pas vraiment cru au couple Ryan Gostling / Rooney Mara.
Leur histoire est dépeinte de manière très "clippée", presque publicitaire à certains instants :
on les voit se mettre du rouge à lèvres, pétés de rire avec les cheveux dans le vent, se mordre les pieds, conduire une décapotable, faire l'amour sur une table en bois en bousculant tout autour, jeter des trucs par la fenêtre du 20ème étage...
Du coup cette relation qui pourrait être cool pâtit gravement de l'absence de discours intéressants et devient anecdotique, fake.
Leurs background familiaux sont pas réussis, sauf pour le personnage de Ryan Gostling au moment où
il va voir son père malade dans la caravane pourrie
C'est dommage parce que les monologues intérieurs ont un gros potentiel et sont par moments vraiment émouvants. Heureusement le jeu des acteurs et les décors à couper le souffle sauvent les meubles.
Après je déplore le centrage Blancs / riches / minces / valides, sorry not sorry mais le seul POC c'est une call girl :/ (même si son apparition est intéressante)...
Enfin, la fin,
cet espèce de semi-happy end m'a un peu déçue. J'aurais voulu que ça se finisse autrement, là aussi c'est très attendu et très bon sentiment.
Créée
le 31 mai 2017
Critique lue 906 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Song to Song
Blaise Pascal émettait l’idée que le malheur de l’Homme était de ne pas pouvoir « demeurer en repos dans sa chambre ». Le fait que l’Homme soit en perpétuel mouvement, dans une quête absolue du...
Par
le 19 juin 2017
121 j'aime
6
L'interrogation du sens de la matière minérale et organique (Tree of life), le questionnement du lien des êtres (A la merveille) ou de l'errance artistique (Knight of cups) ne mènent pas forcément à...
le 14 juil. 2017
58 j'aime
28
Malick a une telle constance qu’il force, d’une certaine manière, le respect. Au point que l’irritation générée par ses opus précédents et sa prolixité ne suffisent pas à faire une croix sur cet...
le 24 juil. 2017
50 j'aime
6
Du même critique
C'est beau, la photo est sublime, la maîtrise de la caméra est virtuose, c'est sensuel, on est tout près des acteurs, tout le monde est beau, on sent leur peau, les tissus, les regards, les...
le 31 mai 2017
4 j'aime
Astronaute. Tragicomique. Tendre. Raymond Depardon. "Mange !".
le 18 sept. 2015
2 j'aime
Que l'on ri ! Que l'on s'y reconnaît ! Que l'on s'offusque devant le vide des choses qui se croient si importantes ! Mort à la société du paraître, à ceux qui ne bougent pas d'un pouce quand leur...
le 30 sept. 2017
1 j'aime
1