Il a fait prout
Bon j'ai juste vu ça parce que je devais attendre en ville et c'était le seul film qui passait à l'heure où je suis arrivé... Je ne pensais vraiment pas le voir un jour... et en le voyant je...
Par
le 12 mars 2020
25 j'aime
13
Critique initialement publiée sur CloneWeb.net - film en version originale.
A la fin des années 80, l’éditeur de jeux vidéo Sega se cherche une mascotte. Alex Kidd, développé pour la console Master System ne prend pas face au mastodonte Mario coté Nintendo. Apparait alors en 1991, Sonic, un hérisson bleu capable de courir très vite et de sauter. Le jeu est simple : il faut sauver des petits animaux trop mignons capturés par le Docteur Robotnik, en courant, sautant et cassant des trucs. Et si Mario récolte des pièces, Sonic, lui, collecte des anneaux qui lui permettent de se maintenir en vie.
Depuis, le personnage a tellement été décliné qu’on ne compte plus le nombre de jeux vidéo à son effigie, le dernier reprenant le principe de la plate-forme étant “Sonic Forces” sorti en 2017. Sonic a également eu droit à différentes séries animées (dont le fameux “Sonic le Rebelle” et la dernière “Sonic Boom”) et une apparition chez Disney dans Les Mondes de Ralph. Mais le personne n’était jamais passé sur grand écran dans un rôle-titre. Le long métrage de Jeff Fowler vient donc corriger le tir, tout en donnant des origines à un personnage culte qui n’en avait pas.
Le film commence donc sur une autre planète et c’est déjà un changement puisque les jeux sont censés se passer sur une version fantasmée de la Terre. Sonic parcourt les loopings et se présente en voix off. Il est enfant et protégé par une femme hibou. Pourchassé pour son pouvoir, il se voit confier un sac d’anneaux lui permettant de passer d’une planète à l’autre. Il va donc trouver refuge sur Terre, à Green Hills (oui, comme le niveau du jeu) dans le Montana où il va apprendre en observant les humains. Désormais adulte (ou ado ?), il va déclencher par hasard son fameux pouvoir inédit. Et le gouvernement va envoyer le Dr Robotnik à ses trousses. Sonic devra alors remettre la main sur ses anneaux disparus pour rentrer chez lui.
Il faut bien admettre que je suis allé voir Sonic en me méfiant. Le chara-design originel, revu depuis par des animateurs qui ont crunché comme des malades, faisait peur. Mais surtout, je pensais que chaque adaptation d’un univers fantastique où le héros atterrit sur Terre était foirée. Les Maitres de l’Univers, le film avec Dolph Lundgren, n’en est que le meilleur exemple. Amener un héros d’une autre planète sur la nôtre permet de tourner avec peu de moyens dans des décors existants, avec des scénarios souvent pétés. Bref, c’est un prétexte de cinéaste fainéant. Ce n’est pas le cas de Jeff Fowler qui maitrise son sujet, justifiant son contexte par les origines du personnage.
L’ancien animateur de Max et les Maximonstres avait un boulevard devant lui, tant on n’avait aucun background pour le héros. Il en profite donc avec ses scénaristes pour développer un hérisson solitaire mais en quête d’affection et bavard. Sa vie en solitaire couplé à sa vitesse en ont fait un personnage à la limite de la schizophrénie, ce qui permet quelques scènes savoureuses et une mise en scène parfois inspirée du Gollum de Peter Jackson. Sonic est drôle (merci Ben Schwartz en VO), tout autant que Jim Carrey s’éclate à l’écran dans le rôle de Dr Robotnik à qui il insuffle lui-aussi une véritable personnalité.
Freinons néanmoins devant cette avalanche de compliments et de qualités. Sonic est avant tout un film s’adressant aux plus jeunes en quête de divertissement honorable mais sans plus. N’y cherchez pas un niveau de lecture adulte. N’y cherchez d’ailleurs pas non plus des péripéties que vous n’avez pas déjà vu ailleurs. Fowler cite non seulement Jackson mais aussi Steven Spielberg, Jan de Bont (littéralement) et même Bryan Singer avec des scènes de ralentis venues des X-Men. Ajoutez à cela un sidekick humain lambda au possible, incarné par l’acteur le plus lambda du monde, ainsi que Junkie XL à la musique (et Masato Nakamura un peu quand même, ouf) et vous voyez où je veux en venir.
Chargé en références à la saga vidéoludique mais sans en dégueuler, jamais cynique, Sonic est un film qui file droit, traçant sa route vers un succès mérité. Emmenez y vos enfants, vos neveux et vos nièces car ils sont le public visés. Et restez pendant le générique.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films 2020
Créée
le 17 févr. 2020
Critique lue 419 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Sonic, le film
Bon j'ai juste vu ça parce que je devais attendre en ville et c'était le seul film qui passait à l'heure où je suis arrivé... Je ne pensais vraiment pas le voir un jour... et en le voyant je...
Par
le 12 mars 2020
25 j'aime
13
Parlons de Sonic the Hedgehog ! Sonic le film est un film et oui plutôt mal reçu sur senscritique alors que putain, il est vachement sympa mine de rien ! pas révolutionnaire, pas un bijoux, mais...
Par
le 24 mai 2020
23 j'aime
14
Citation de Jean De La Fontaine Depuis 2015 on voulait plus l'attendre, depuis 2019 on voulait plus qu'il arrive. Nan, je ne vais pas vous surprendre en vous annonçant que j'appréhendais très très...
Par
le 13 févr. 2020
18 j'aime
12
Du même critique
On ne va pas y aller par quatre chemins : Piège de Cristal, sorti en 1988, a inventé le film d’action des années 90. Bruce Willis lui doit sa carrière post-Clair de Lune et nous une tripotée de...
Par
le 15 févr. 2013
169 j'aime
24
Ridley Scott est un réalisateur adulé mais pourtant, en y regardant de plus près, on se rend compte qu'il a quand même une carrière en dents de scie à tendance plongeante. Les premiers longs-métrages...
Par
le 28 mai 2012
86 j'aime
20
Évoquée dans le documentaire « Waking Sleeping Beauty », les studios Disney ont eu une période fastueuse jusqu'à la fin des années 90. L'entrée dans les années 2000 s'est fait plus douloureusement...
Par
le 9 nov. 2010
83 j'aime
3