Craint pour sa volonté de proposer une adaptation live de Sonic et banni d'avance par une tripotée de fans en colère vis-à-vis du premier look proposé pour le hérisson bleu (vite corrigé à coups de millions dollars par la Paramount suite au tollé provoqué sur internet), "Sonic, le film" partait avec un désavantage certain. Pourtant, à la fois respectueux de l'univers et de son époque (le film est un véritable buddy-movie tout droit sorti des années 90), le résultat, sans être génial, s'avère tout à fait satisfaisant.


Pour bien concilier le monde de Sonic, le jeu vidéo, et celui du cinéma, le film utilise l'angle de l'extraterrestre débarqué sur terre et poursuivi par les agents du gouvernement. Un E.T. sous speed et ultra-kitsch en somme. Car entre les pitreries d'un Jim Carrey qui aurait sans doute dû lever le pied (Robotnik est totalement englouti par l'aura de l'acteur) et un hérisson aussi vanneur que survolté, le film est avant tout une comédie familiale inoffensive qui a fait le choix de la sûreté plutôt que de l'inventivité. Les références au jeu vidéo sont assez nombreuses pour plaire aux fans, l'humour fait mouche une fois sur deux et le scénario suit tranquillement sa trame en assurant justesse du rythme et dosage entre les scènes d'humour et d'action. Reste que ces dernières sont assez bien mises en boîte et que quelques ralentis sauront faire du charme aux mirettes du spectateur (merci "X-Men").


En ressort de ce divertissement un sentiment de maîtrise à tout point vu avec tout de même cette forte impression que le studio a joué la carte de la sûreté en faisant appel à des recettes déjà utilisées maintes et maintes fois. Certains diront que le film est nostalgique dans sa forme et son déroulement (road-trip filmé comme il y a 20 ans), d'autres trouveront l'effort un peu pataud. Mais entre la scène d'introduction et la scène finale, une envie de voir l'univers présenté être développé se fait sentir à condition que le tout prenne plus d'ampleur et de relief. Au final, "Sonic, le film" est bien moins terrible que ce que laissait présager un projet de ce type et arrive même, dans son laps de temps assez court (1h30) a nous montré que faire simple peut parfois éviter des catastrophes telles que "Super Mario Bros".

Cyprien_P-L
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le 18 août 2021

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