Le film fonctionne plutôt bien. Porté notamment par une performance remarquable de Mélanie Thierry. Une photo magnifique. Certaines métaphores liant le couple à la navigation et au bateau sont suffisamment subtiles pour ne pas briser l'immersion. On se laisse facilement emporter par leur périple sur l'île, malgré un Gilles Lellouche qui fait et dit n'importe quoi durant tout le film (après, j'ai du mal avec Lellouche). Mais on fait abstraction. Heureusement, son personnage finit par disparaître pendant une grande partie du film suite à une action complètement absurde de sa part. Mais tant mieux. On se recentre sur Mélanie Thierry qui se retrouve seule et doit prendre en main sa survie.
C'est douloureux, c'est épuisant. Elle est à bout de force.
Quand soudain...
Le deus ex-machina le plus intolérable dans un récit pareil.
Sincèrement, c'est inadmissible de proposer une telle solution narrative. Cette résolution aurait dû être préparée, avec des indices disséminés plus tôt dans le film, qui auraient ancré cette base scientifique dans l'intrigue. Je n'ai aucun problème avec l'idée de la présence de cette base sur l'île, mais elle ne peut pas être découverte par hasard sur un territoire aussi vaste. Ce lieu ne peut pas simplement rester une hypothèse hasardeuse lancée par le personnage de Gilles Lellouche en pleine détresse, lorsqu'ils réalisent que personne ne viendra les secourir.
Après, je conçois que ce n'est pas le sujet du film. La progression psychologique du personnage de Mélanie Thierry après s'être relevée reste intéressante. C'est juste dommage que le scénario n'ait pas été un peu plus travaillé sur ce point précis.