Que dire... Seule la scène du miroir m'a arraché un sourire...
Entre les questions-réponses à répétition, sensées et puis hop absurdes (oh oh les retournements comiques), et les jeux de mots usés (ahah Texas pour taxes, Dallas pour Dollars, Tanks pour thanks) de Groucho, le burlesque typique d'Harpo le fameux muet bienheureux et son poto Chico le faux Italien emberlificoteur (hihi changer de chapeaux ou se tataner les fesses comme des clowns), et Zeppo complètement invisible devant ses frères hurluberlus, j'ai eu l'impression d'assister à un concours d'ego* où chacun bouffe l'espace pour faire son cirque. Moi je serais le gros vendeur de cacahuètes, ça ferait bien longtemps que j'aurais éclaté la tronche d'Harpo...
Vous m'en voyez navré mais concernant l'humour, ça sent le Benny Hill, ou disons le ZAZ, plus intelligent certes, mais pas plus drôle pour autant. La réalisation est pourtant très solide, les décors assez ahurissant de diversité et de complexité tout comme le contexte, le rythme est sans faille, les acteurs survoltés. J'ai donc un certain respect pour l'oeuvre importante dans l'histoire de l'absurde, l'alchimie des trois frères et le côté comédie de guerre flamboyante mais tout comme Folamour, ce non-sens n'a pas plus de charme comique à mes yeux que de second degré qui vaille le détour, hormis le fait que la guerre c'est n'importe quoi et qu'il vaut mieux être fou et bien vivant que sérieux et déjà mort. Je ne sais comment mieux l'expliquer, je ne demande qu'à être surpris par les frangins, c'est sans doute très bien synchronisé et exécuté mais je ne vois pas ce qu'il y a de drôle à voir Harpo couper tout ce qui passe avec ses ciseaux ou répondre au téléphone avec ses pouet-pouet préhistoriques, ou alors quand j'avais 5 ans au cirque.
*Oui, ils se complètent bien et leur présence respective est toujours équilibrée mais ça ne change rien.