C’est le premier long métrage de A.J. Edwards. Sous l'aile des anges a été diffusé au festival du film de Sundance ainsi qu’à la Berlinale. Il a aussi été présenté en compétition au Festival du Cinéma Américain de Deauville.
Abraham Lincoln est un des présidents les plus célèbres de l’histoire américaine. À la tête des États-Unis de 1961 à 1965, il fut assassiné le 15 avril 1965, quelques mois après sa réélection. Ce 16ème président de l’histoire du pays est pleinement impliqué dans la guerre de Sécession grâce à son opposition à l'esclavage. C’est d’ailleurs un Sudiste qui l’a tué. Sous l’aile des anges va nous proposer de nous pencher sur son enfance. Pour information, en 2012, Steven Spielberg avait fait le biopic Lincoln.
Ce film pourrait en intéresser plus d’un, mais malheureusement, il n’a pas le style pour plaire à public large. En effet, la curiosité d’en savoir sur Abraham Lincoln, et la façon dont il s’est construit, est nécessaire. Le film va avoir un rythme assez lent, surtout en première partie. Ayant grandi dans les forêts de l’Indiana. Le cadre va donc être des plus calmes. Il faut rajouter à cela le fait que ce biopic soit entièrement en noir et blanc. Une colorimétrie des plus neutres qui limite quelque peu la photographie. En revanche, cela arrive à renforcer l’impression de récit passé. La première partie ne va pas être des plus emballantes. On va observer son comportement jusqu’au décès de sa mère. De ce point de vue, on n’apprendra pas grand-chose à part l’amour qu’il avait pour celle-ci. Cependant, le deuil ne semble pas l’influencer plus que cela.
La seconde partie va en revanche être plus entretenue. L’arrivée de sa belle-mère va lui permettre de s’exprimer. Nous allons commencer à apercevoir sa personnalité qui fera de lui un homme majeur du 19ème siècle. Forcément, l’intérêt augmente. Certains passages vont porter une certaine émotion, même si malheureusement, ils resteront limités. On sent encore que ce jeune homme aurait mérité qu’on se penche plus longtemps sur lui afin de le voir vraiment se développer. Cela donne l’impression que Sous l’aile des anges va commencer trop tôt.
Le plus grand plaisir de Sous l'aile des anges va être son casting. Enfin, il faut plutôt dire les rôles secondaires, car le jeune Braydon Denney n’impressionne pas en Abraham Lincoln jeune. Par contre, on ne peut que se ravir de la prestation livrée par Jason Clarke. Il va symboliser l’enfance pas toujours évidente du jeune Abraham. Celle qui impressionne le plus est Diane Kruger. L’Allemande est comme toujours impeccable dans son interprétation. Elle redonne vie au film.