In Darkness d’Agnieszka Holland
Agnieszka Holland n’est plus une débutante ! On a déjà pu apprécier son talent dans Le Complot avec Christophe Lambert et Ed Harris ou encore dans Rimbaud Verlaine où Leonardo Di Caprio valait autre chose que de couler avec le Titanic. Elle revient après quelques années avec l’histoire vraie de juifs cachés dans In Darkness.
L’intrigue suit un groupe de juifs du ghetto de Lvov qui a la bonne idée de creuser un tunnel vers les égouts. Un jour, ils se font surprendre par Leopold Socha, employé municipal devenu contrebandier. Il décide alors de se faire rémunérer pour son silence. Mais quand l’argent vient à manquer, il va mettre les siens en danger et lui-même pour protéger « ses juifs » jusqu’à la fin de la guerre.
L’originalité est d’avoir (heureusement) tourné le film en langue originale. On ne parle que le polonais et l’allemand, sans se soucier du grand public qui pourrait être rebuté par les sous-titres. Mais il ne faut pas oublier que les mentalités changent et le succès par exemple de Inglorious Bastard de Tarantino, lui aussi en langue originale tente à faire accepter les sous-titres au large public.
L’autre originalité du film sont les séquences filmées dans le noir des égouts. Le parti pris est de ne pas travailler sur l’obscurité en post-production mais d’immerger les acteurs dans le noir pour plus de réalisme. Une des dernière survivantes a vu le film et a été impressionnée par la véracité des scènes avouant même ressentir la peur et les odeurs du lieu original.
Il va de soi que le film est bien réalisé et que le sujet ne peut donner de navets. Et malgré un côté trop conventionnel, le film marque les consciences et réussit à atteindre son but.