Sous le plus petit chapiteau du monde (The Smallest Show on Earth) est un petit bijou de la comédie britannique réalisé par Basil Dearden, écrite par William Rose qui met en scéne la reprise d'un vieux cinéma en état de délabrement nommé le "Bijou" par un jeune couple Matt et Jane Spenser (joués par Bill Travers et Virginia McKenna)... qui a pour concurrent le "Grand Cinéma" qui appartient un certain Albert Hardcastle (joué par Francis de Wolff) qui leur propose 500 livres pour racheter le "Bijou" et en faire un parking... Mais sur conseil du notaire Robin Carter (joué par Leslie Phillips), le jeune couple qui a hérité de cet épave, décide d'un stratagème pour faire monter le prix de rachat.... lequel échoue... alors ils n'ont plus qu'une solution : rouvrir le "Bijou" en reprenant les trois vieux employés... parmi lesquels Monsieur Percy Quill joué par l'excellent Peter Sellers qui c'est vieilli de plus de trente ans pour le role... Le 19 Mars 1953, Sous le plus grand chapiteau du monde (The Greatest Show on Earth) de Cecil B. DeMille fut couronné meilleur film lors de la 25ème cérémonie des Oscars, au moment même où il entamait sa carrière commerciale en Europe... Indépendamment de ses qualités intrinsèques (une mise en scéne trop académique), le film parvint à marquer les esprits collectifs en ce qu’il incarnait - et ce dès son titre - une forme archétypale du spectaculaire hollywoodien, placée sous le sceau du gigantisme et de l’immodestie. A cette même époque, sous l’impulsion notable des Studios Ealing, le cinéma comique britannique avait développé son ton, totalement antagoniste, marqué par l’affirmation d’un caractère propre, empreint de flegme et d’ironie. Il était donc logique qu’en contrepoint au « plus grand chapiteau du monde », les studios anglais finissent par proposer une visite du « plus petit », histoire de rappeler avec malice que la taille ne fait pas tout... En effet The Smallest Show on Earth est un peu petit bijou de la comédie Britannique assez méconnu qu'il faut découvrir de toute urgence... Même si ce n'est pas un chef d'oeuvre des Studios Ealing... ou le pas encore grand Peter Sellers qui est âgé d’à peine plus de trente ans, s’avère incroyablement crédible dans la peau d’un sexagénaire fatigué.