Un homme qui grandit.

De 1943 à 1946, on va suivre la vie d'un jeune homme, Ciro, qui vit de petits larcins avec ses copains, qui vont se baigner à un lac à proximité, le tout sous la menace d'être enrôlé pour la guerre. Lui et ses amis vont être emprisonnés par les Allemands, puis va vivre la libération en se disant qu'il doit désormais laisser de côté son passé de voleur à la sauvette.

Sous le soleil de Rome est un film qui a une certaine réputation car il est dans le courant du néo-réalisme cher à Roberto Rossellini, avec des acteurs la plupart amateurs, dont le très bon Oscar Blando qui joue Ciro et qu'on voit vraiment évoluer. Car le film ne dure que 94 minutes, ce qui est un peu court pour parler d'ampleur. On aperçoit aussi dans un rôle minuscule Alberto Sordi en vendeur de chaussures.
Cela rejoint aussi les futurs mélodrames, avec une histoire d'amour et un meurtre qui va affecter le jeune homme, mais il faut également souligner la qualité de la mise en scène, avec une très belle photo signée Domenico Scala qui montre très bien le Rome d'après-guerre.

Œuvre un peu oubliée aujourd'hui, comme la carrière de Renato Castellani, Sous le soleil de Rome a eu un grand succès en son temps, Lion d'or à Venise, et dont les derniers moments sont émouvants, car la bascule se fait désormais pour Ciro : il est temps de devenir un homme.