Lors de mon grand cycle de découverte Pialat il y a dix ans, Sous le soleil de Satan est le seul de ses films qui m’avait laissé froid. Ça n’a pas changé aujourd’hui, je reconnais les qualités et l’originalité (de la langue de Bernanos mise en scène par Pialat) mais à l’instar de Journal d’un curé de campagne, de Bresson je n’arrive pas à l’aimer, je m’y ennuie. Une autre fois peut-être j’en saisirai toute la sève, cette même sève (et ce courage) que Pialat lui-même a su trouver chez Bernanos pour oser le retranscrire au cinéma. Je ne désespère pas. En l’état, difficile de faire plus austère, littéraire et bavard – Même si plastiquement c’est assez monstrueux. J’adore Pialat, hein, plus que n’importe quel autre auteur, mais là je coince.