Autant j'apprécie de lire Fred Vargas, autant les adaptations télévisées de ses livres m'ont semblé sans intérêt, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Sur le papier, Adamsberg est un drôle de zigue, intrigant, insaisissable et plutôt sympathique. A l'écran, il devient inconsistant, voire incompréhensible, pour ne pas dire passablement négligé. Le voilà parti sur la trace d'un juge dément qui plante ses victimes au trident; une affaire rendue étrange par le décès du supposé assassin 18 ans avant son dernier crime. Adamsberg part à la chasse (après une vie d'enquête, pour une raison familiale, ça ne tient guère debout), en passant par le Québec, et se retrouve dans une situation inextricable qui aurait dû générer du suspense. En réalité, à 10 minutes de la fin, j'en étais à me dire qu'il allait être difficile de conclure en si peu de temps quand j'ai découvert que l'histoire était en deux parties, à ma grande exaspération. J'avais déjà peiné à arriver au bout de la première. J'ai donc résolument laissé tomber; je ne verrai pas la fin et c'est un soulagement, parce que la réalisation laisse franchement à désirer. Des gros plans poussifs, des déplacements saccadés, des effets maladroits, des comédiens plantés là sans rien à faire... pas de quoi séduire l’œil, vraiment. Les moyens ont peut-être manqué, malgré la présence d'un casting prestigieux. Mais le fait est que le résultat est parfois effrayant d'amateurisme. Je passe mon tour.