Sous toi, la ville par Le Blog Du Cinéma
Le cinéma allemand nous offre tour à tour deux oeuvres fortes et sans compromis. Tout d'abord Everyone Else qui décortique un couple moderne, puis Sous Toi, La Ville, qui, adaptant l'histoire du roi David et de Bethsabée, nous plonge dans un monde de verres et de faux semblants au coeur de la cité bancaire de Francfort, pour y analyser les relations de pouvoirs au sein d'un couple adultère et finalement au sein du monde.
Sous le couple, il y a la ville et sous la ville il y a ce mouvement souterrain qui semble conduire à la révolution, à une apocalypse qui ne serait plus le fait des conditions météorologiques défaillantes, mais de la population elle-même, que ce mouvement souterrain de la ville et donc du monde, a poussé à la révolte. « ça commence » dit alors Svenja à son amant, sonnant en même temps qu'elle s'adresse au spectateur, la fin du film. Ce qui commence alors pour le spectateur c'est une période de gestation, où le film grandit en lui chaque jour comme une idée qui se développe et prend de l'ampleur. Cette idée c'est en fait une réflexion, celle sur les relations de pouvoirs, sur ce monde glacial et déshumanisé, qui tout au long du film est reflété par les vitres des gigantesques tours du centre bancaire de Francfort ; et dans ces mille reflets, dans ces ombres changeantes, on y aperçoit alors la dissolution du réel [...]
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